Université Bourgogne Franche-Comté : "On ne veut pas chambouler les choses, ni déplacer les gens !"

Publié le 09/07/2014 - 18:41
Mis à jour le 15/04/2019 - 16:44

En cette fin d’année universitaire, le président de l’Université de Franche-Comté, Jacques Bahi, a dressé le bilan de son mandat en tant que président de l’Université fédéral concernant l’Université de Bourgogne Franche-Comté (UBFC) ce mercredi 9 juillet 2014. Ayant refusé de faire fusionner ces deux universités, il nous explique son choix pour la mise en place de la Communauté d’universités et d’établissements Bourgogne Franche-Comté ou Comue plutôt que la fusion…

 ©
©

Rappel des faits 

La Parlement a adopté le 22 juillet 2013 le projet de loi pour l'enseignement supérieur et la recherche (loi ESR) offrant aux universités la possibilité de choisir entre trois types de rapprochement : la fusion, l'association à un établissement public à caractère scientifique, cutlurel et professionnel (EPCSCP) ou la création d'une communauté d'universitaires et d'établissements (COMUE). Jacques Bahi s'était fermement opposé au projet de fusion et a préféré déféndre le choix de la Comue et l'intérêt du siège de cette Comue à Besançon.

Qu'est-ce que la Comue ?

La communauté d'universitaires et d'établissements (Comue) est un EPCSCP. C'est comme un statut d'une nouvelle université. C'est un nouvel établissement d'enseignement supérieur et de recherche avec sa propre personnalité morale et juridique. Cet établissement qui est actuellement en train d'être mis en place aura la coordination de l'enseignement, de la recherche, de l'insertion professionnelle, de la vie étudiante au niveau des deux régions Bourgogne et Franche-Comté. Au printemps 2015, il y aura donc un nouvel établissement d'enseignement supérieur et de recherche qui s'appellera Université Bourgogne Franche-Comté ou UBFC.

Cet établissement aura toutes les missions d'une université classique : en tant que EPCSCP, il peut mettre en place des formations, des laboratoires, répondre à des appels à projets internationaux ou nationaux. Le rôle qui lui a été donné est celui de coordinateur pour maintenir une cohérence entre l'UB et l'UFC. "Avec la fusion des deux régions, ça va créer une vaste région allant de Belfort jusqu'à Nevers et il va falloir s'assurer que les étudiants disposent des formations à proximité de chez eux, s'assurer que la recherche menée par les enseignants-chercheurs et les chercheurs de ces établissements soient au plus haut niveau, s'assurer que l'insertion professionnelle de nos étudiants soit au top au niveau national et international, la vie culturelle, la vie étudiante… Et pour cela, si on veut y arriver, il faut coordonner nos activités et avoir une vision globale qui couvre les différents établissements actuels" explique Jacques Bahi.

Les établissements concernés sont : l'Université de Franche-Comté, l'université technologique de Belfort-Montbéliard, l'Université de Bourgogne, l'École nationale supérieure de mécanique et des microtechniques de Besançon (Ensmm), l'École supérieure de commerce de Dijon (ESC) et l'Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers (Cluny) et l'Institut national supérieur des sciences agronomiques, de l'alimentation et de l'environnement soit sept établissements membres fondateurs de cette UBFC. Jacques Bahi insiste en expliquant que "chaque établissement continuera d'exister. L'UBFC ne jouera que le rôle de coordinateur". 

Pourquoi refuser la fusion des universités ?

Selon le président de l'UFC, choisir la fusion était une mauvaise idée car elle allait supprimer la personnalité morale des établissements. Pour lui, il était important que ces derniers prennent leurs propres décisions sans qu'une institution choisisse pour eux.

"Une fusion allait supprimer la personnalité morale de chaque établissement. Je ne pense pas que nous soyons prêts aujourd'hui, à les supprimer sur un territoire aussi vaste." explique le président. De plus, la fusion qui était proposée ne concernait que l'UFC et UB mais pas l'UTBM, ce que Jacques Bahi ne conçoit pas.

Qu'est-ce que ça va changer ? 

Pour l'instant, le seul changement concerne les doctorats. "Nous avons décidé de transférer nos écoles doctorales à la Comue" indique Jacques Bahi. A l'avenir, les doctorats ne seront pas des doctorats de l'université de Franche-Comté, ni de l'université de Bourgogne mais des doctorats de l'UBFC. "Ce que nous avons décidé de transférer ne sera plus géré par les établissements membres, ce ne sont plus les universités qui décerneront les doctorats."

Les autres diplômes continueront à être accrédités par le ministère mais accrédités pour l'établissement lui-même : les licences et master seront toujours accrédités par l'UFC ou de l'UTBM ou UB.

Le président de l'UFC insiste en indiquant que "Nous n'allons pas chambouler les choses, nous n'allons pas transférer les étudiants ou le personnel de Besançon à Dijon ou de Dijon vers Besançon. On ne déplace pas les choses on ne fait que de la coordination". précise Jacques Bahi. Il indique également qu'aucune augmentation des frais d'inscription n'est prévue, "On n'y réfléchit même pas".

Une fusion plus tard ? "C'est une ambition que j'ai"

Jacques Bahi ne cache pas sa volonté d'une fusion entre les établissements mais plus tard et uniquement dans certaines circonstances. "Cette Comue pourrait demain, je dis bien demain, dans un avenir que je ne sais prévoir, dans un cas idéal, amener à une fusion mais une fusion de tous les établissements au moins de l'UFC, de l'UTBM et l'UB. (…) C'est une ambition que j'ai pour l'enseignement supérieur" nous confie Jacques Bahi. Par ailleurs, une simplification administrative ne pourrait s'effectuer quand dans le cas de la fusion.

Jacques Bahi, élu le 15 juillet 2013 président de l'Université fédérale Bourgogne Franche-Comté termine son mandat conformément à l'alternance annuelle prévue par les statuts de cette association. Le 11 juillet, Jacques Bahi cèdera la place à Alain Bonnin, président de l'Université de Bourgogne à la tête de l'Université fédérale.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

À Besançon, un séminaire pour mieux lutter contre les discriminations dans le milieu scolaire

Les acteurs de la région académique de Bourgogne Franche-Comté se sont retrouvés mercredi 12 mars 2024 a musée des Beaux-Arts de Besançon dans le cadre d’un séminaire dédiés aux cadres de l’Education nationale. Objectif ? Mieux lutter contre les discriminations dans le milieu scolaire.

La Ligue de l’enseignement du Doubs se mobilise contre le racisme et l’antisémitisme à Besançon

Dans le cadre de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, la Ligue de l’enseignement du Doubs organise une série d’événements visant à sensibiliser le public aux mécanismes de la discrimination. Parmi eux, l’exposition "Nous et les autres, des préjugés au racisme", conçue par le Musée de l’Homme, sera présentée à Besançon et dans plusieurs autres communes du département jusqu’en 2027.

Cinq apprentis de CMA Formation Vesoul en lice aux sélections régionales des WorldSkills à Dijon

Les 19 et 20 mars 2025, le parc des expositions et congrès de Dijon vibrera au rythme des compétences et du savoir-faire des jeunes professionnels engagés dans la 48e édition des WorldSkills. Parmi eux, cinq apprentis de CMA Formation Vesoul tenteront de briller lors de cette prestigieuse compétition régionale, une étape cruciale pour espérer atteindre la finale nationale.

Les lycéens invités à s’immerger dans le monde étudiant de l’université Marie et Louis Pasteur

Du 3 au 7 mars 2025, l’université Marie et Louis Pasteur renouvelle son opération des "24 h dans le supérieur" à destination des lycéens en classe de seconde, première et terminale. L’objectif, une immersion dans l’univers des études universitaires grâce à plusieurs actions proposées au sein de l’université. 

Résidence La Comtoise : de nouveaux espaces de convivialité conçus par et pour les étudiants

La résidence universitaire La Comtoise, située au cœur de l’éco-quartier Vauban à Besançon, a inauguré, mercredi 19 février 2025, de nouveaux espaces de vie étudiante grâce à un partenariat entre le Crous Bourgogne-Franche-Comté et les étudiants du DN MADe Espace du lycée Claude-Nicolas Ledoux.

Petite enfance : avec 61% de taux d’occupation, la Ville de Besançon peut encore progresser

En conférence de presse, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration à la Ville de Besançon a dressé le bilan des actions entreprises dans le domaine de la petite enfance à la suite du contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes. 

Fermetures de classes maintenues à Besançon : la majorité municipale demande à rouvrir les discussions avec l’inspection académique

Suite à l’officialisation de la carte scolaire pour la rentrée 2025, les élu(e)s de la majorité municipale de la Ville de Besançon saluent le rétropédalage sur des fermetures de classes dans des écoles de Besançon, mais demande à rouvrir les discussion quant aux fermetures maintenues dans des établissements du réseau d’éducation prioritaire, dans un communiqué du 19 février.

Nouvel internat du lycée Victor-Hugo à Besançon : ”Un lieu de vie important pour les élèves du lycée Tristan-Bernard”

Mardi 18 février 2025, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne - Franche-Comté, Jean Broyer, proviseur du lycée Victor-Hugo, et François Feuvrier, proviseur du lycée Tristan-Bernard, ont inauguré le nouveau bâtiment au lycée Victor-Hugo accueillant un service de restauration commun et l’internat pour le lycée Tristan-Bernard.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.44
couvert
le 14/03 à 18h00
Vent
3.12 m/s
Pression
1006 hPa
Humidité
72 %