Permis à 17 ans, simulateur, boîte automatique : découvrez ce qui entre en vigueur ce lundi

Publié le 22/07/2019 - 12:00
Mis à jour le 22/07/2019 - 11:24

Permis à 17 ans, conduite sur simulateur, formation sur boîte automatique : trois premières mesures d’une réforme du permis de conduire, annoncées en mai par le Premier ministre Edouard Philippe pour abaisser les délais de passage et le coût, entrent en vigueur ce lundi 22 juillet 2019.

 © Pixabay
© Pixabay

L'objectif annoncé par le gouvernement est d'abaisser à terme de 30% le coût moyen de l'examen, d'environ 1.800 euros actuellement, et de réduire les délais pour avoir une place pour l'épreuve qui dépassent dépassent parfois 60 jours.

Le permis à 17 ans, mesure symbolique

Jusqu'à présent, les jeunes ayant suivi "l'apprentissage anticipé de la conduite" (la conduite accompagnée) pouvaient passer le permis à 17 ans et demi, sans toutefois avoir le droit de conduire seul avant leurs 18 ans. A partir de lundi, ils pourront le passer à 17 ans, toujours sans pouvoir conduire seul avant leur majorité.

"Avec l'annonce qu'a fait le ministre (de l'Intérieur lundi, ndlr), il y a un raccourci, un emballement: on ne pourra pas conduire (seul) à 17 ans !", insiste la déléguée générale de l'association Prévention routière, Anne Lavaud, réservée sur la portée de la réforme. Les candidats ayant fait la conduite accompagnée réussissent généralement l'épreuve pratique au premier coup (74,5%, contre 57,7% en moyenne), et réalisent donc des économies en n'ayant pas à payer des heures avant une nouvelle tentative.

"Ils risquent de perdre des réflexes acquis durant l'apprentissage"

"Mais c'est le cas depuis des années et on plafonne toujours à un quart des permis venant de la conduite accompagnée (285.000 en 2018, pour environ 800.000 permis délivrés chaque année, ndlr). Je ne vois pas en quoi passer le permis six mois plus tôt va permettre de crever ce plafond et donc avoir un réel bénéfice de coûts", souligne Anne Lavaud.

Cette mesure suscite également chez elle une "préoccupation" en termes de sécurité routière. "En passant le permis à 17 ans, ils ne pourront conduire qu'un an plus tard. S'ils ne continuent pas à pratiquer, ce qu'ils pourront faire seulement avec leurs parents, ils risquent de perdre des réflexes acquis durant l'apprentissage", craint-elle.

Les auto-écoles traditionnelles voient, elles, un signal positif face à la concurrence des plateformes en ligne. "Avec cette mesure, le ministre fait la promotion de l'apprentissage anticipé de la conduite, la seule formation qui impacte favorablement l'accidentalité des jeunes. La qualité de cette formation ne peut être assurée que par les écoles de conduite de proximité", affirme Patrice Bessone, le président du CNPA-Education routière, premier syndicat de patrons d'auto-écoles.

Simulateur : des économies grâce aux nouvelles technologies

Le nombre d'heures d'apprentissage en simulateur est étendu de cinq à dix heures. Cet outil permet aux élèves de faire leurs premiers tours de volant sereinement avant de se jeter dans le trafic, ou d'appréhender des situations peu courantes (conduite sur neige par exemple). Il présente aussi un avantage en termes de coûts : ces heures sont facturées moins cher que celles de conduite qui, elles, incluent le prix du carburant ou l'amortissement de la voiture.

Selon le gouvernement, sur une formation d'une trentaine d'heures, réaliser dix heures sur simulateur permet d'économiser 135 euros.  Aujourd'hui, entre la moitié et les deux-tiers des auto-écoles en sont dotées. Les autres devront s'équiper. Le gouvernement a promis un mécanisme de sur-amortissement fiscal pour les y inciter.

Boîte automatique : des avantages à long terme ?

Le gouvernement entend également favoriser l'apprentissage sur boîte automatique, en réduisant de six à trois mois le délai pour pouvoir ensuite conduire une boîte manuelle (après une formation complémentaire).

De maniement plus simple, la formation à la boîte automatique est plus courte (13 heures au lieu de 20 heures) et donc moins chère. "Dans les cinq prochaines années, on aura que des boîtes automatiques. Donc c'est une bonne chose, on se met sur le profil de la transition écologique et des futurs véhicules", estime Patrice Bessone.

Mais en attendant que les boîtes automatiques se généralisent (environ 30% du parc actuellement), les conducteurs devront passer sept heures de formation supplémentaires pour avoir le droit de conduire sur une boîte manuelle, au prix moyen de 45 euros l'heure.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Dans le Doubs, 1.600 personnes sont sous une obligation de quitter le territoire français

Lors d'une conférence de presse ce vendredi 21 février portant sur le plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien dans le département du Doubs, le préfet du Doubs Rémi Bastille, nous a informé que 1.600 personnes font actuellement l’objet d’une OQTF sur le territoire, c’est-à-dire une obligation de quitter le territoire français.

Sécurité du quotidien dans le Doubs : hausse de la délinquance, une situation sous surveillance…

Rémi Bastille, préfet du Doubs, le commissaire divisionnaire Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale (DIPN), et le colonel Lionel James, commandant du groupement de gendarmerie départementale, ont présenté le plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien en sept axes principaux vendredi 21 février 2025 à la préfecture du Doubs.

Le surendettement en hausse dans le Doubs : qui sont les personnes surendettées et pourquoi ?

VIDÉO • En 2024, le nombre de dossiers déposés auprès de la commission de surendettement du département du Doubs s’élève à 1.125, soit une hausse de 12,3% en un an. Le préfet du Doubs, Rémi Bastille, et le directeur départemental de la Banque de France, Laurent Quinet, ont présenté l’évolution du phénomène de surendettement et les dispositifs mis en oeuvre dans le territoire jeudi 20 février 2025.

Grand Besançon Métropole renouvelle son appel à projets étudiants

Après le succès de sa première édition en 2024, Grand Besançon Métropole a annoncé le 19 février 2025 le lancement de la deuxième saison de son appel à projets "Soutien aux initiatives étudiantes". Une initiative visant à encourager et financer des projets portés par les étudiants et les associations du territoire.

Nouveau rappel de Morbier, raclette et tome dans toute la France

De nombreux lots de fromages de type morbier, raclette et tome notamment de la marque Jean Perrin basé dans le Doubs font l’objet d’un rappel massif par le site gouvernemental rappel conso publié le 19 février 2025. Ces fromages sont susceptibles d’être contaminée par une bactérie Escherichia coli (E. Coli).

En Bourgogne Franche-Comté la Poste récupère désormais vos vieilles paires de lunettes

Depuis le 10 février 2025, il est possible de déposer ses paires de lunettes inutilisées dans trois bureaux de poste en Bourgogne Franche-Comté, à Besançon, Les Rousses et Nevers dans le cadre d’une expérimentation menée par La Poste et l’entreprise lilloise Lunettes de Zac. Explications.

70 ans et pas une ride pour la 7e brigade blindée de Besançon

D’ordinaire commandée par le général Philippe Le Carff, qui avait pour l’occasion laissé la présidence de la cérémonie au général de corps d’armée Pierre-Yves Rondeau, la 7e brigade blindée, a fêté son 70e anniversaire mardi 18 février 2025 au coeur de la Citadelle de Besançon. 

La police nationale en mission séduction à Planoise

Dans le cadre de la grande campagne de recrutement de policiers adjoints pour le département du Doubs, la Direction interdépartementale de la police nationale 25 a organisé, en partenariat avec France Travail, une rencontre avec des potentiels candidats dans les locaux de l’organisme situé dans le quartier de Planoise à Besançon ce mardi 18 février 2025. 

À Besançon, la gendarmerie nationale honore ses héros

Ce lundi 17 février, à la caserne capitaine Girard des Forts de justice de Besançon et comme partout ailleurs en France, les gendarmes du Doubs ont célébré les héros du quotidien lors d’une cérémonie militaire solennelle. Celle-ci a été présidée par le colonel Lionel James, commandant le groupement de gendarmerie départementale du Doubs, et en présence des autorités militaires, administratives, civiles et judiciaires du département.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.72
couvert
le 21/02 à 21h00
Vent
1.76 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
86 %