”Non à l’union sacrée – Non à l’économie de guerre – Oui aux revendications !” : le mot d’ordre est sans ambiguïté. FO Doubs rejette avec force l’appel à une “union nationale” face aux crises économiques, sociales et géopolitiques. Selon le syndicat, cette rhétorique vise à “faire taire les revendications, à masquer la casse sociale et à faire payer aux travailleurs les choix du gouvernement”.
Parmi les premières revendications portées par FO, l’abrogation immédiate de la réforme des retraites reste centrale. Le syndicat n’a pas digéré le passage en force de cette réforme et entend bien continuer à porter cette exigence dans la rue.
Industrie en crise, services publics attaqués
Dans son communiqué, l’union départementale dresse un tableau sombre de la situation locale : ”Dans le Doubs, comme ailleurs, c’est toute l’industrie qui est méthodiquement démantelée.” FO dénonce les plans de licenciement, les délocalisations et la fermeture de sites, autant de “sacrifices” imposés aux travailleurs ”pour garantir les profits des actionnaires”.
Les services publics ne sont pas épargnés : ”Dans les hôpitaux et les écoles, ce sont des lits et des classes qui disparaissent”, tandis que les conditions de travail dans le secteur médico-social sont jugées ”intolérables”. Le syndicat rappelle la mobilisation de 350 personnes dans le Doubs le 1er avril dernier, comme preuve de la montée de la colère sociale.
Une dénonciation de “l’économie de guerre”
FO Doubs s’insurge également contre les priorités budgétaires de l’État, dénonçant les ”milliards engagés dans les budgets militaires” alors que les droits sociaux et les services publics sont attaqués. Pour le syndicat, ”l’économie de guerre devient le prétexte pour faire passer l’austérité”.
L’organisation syndicale annonce avoir quitté le “conclave” initié par François Bayrou, fustigeant une tentative de neutralisation des syndicats au nom d’un ”intérêt national fabriqué de toutes pièces”.
Les revendications
FO Doubs revendique :
- L’abrogation immédiate de la réforme des retraites
- L’augmentation générale des salaires, pensions et minimas sociaux
- Le maintien et renforcement de tous les services publics
- Le refus de l’économie de guerre et de l’union sacrée
- Un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et à Gaza
- Le 1er mai, Force Ouvrière appelle les travailleuses et les travailleurs à se faire entendre : « Nous refusons cette logique de sacrifice permanent ».
Si FO n'a pas souhaité s'unir à l'intersyndicale, le syndicat donne toutefois rendez-vous ce jeudi à 10h30, sur l’esplanade des Droits de l’Homme à Besançon et promet d’y faire résonner haut et fort ses revendications, loin de tout compromis.