Loi Climat :  inquiétude grandissante chez les routiers, "la colère n'est pas loin..."

Publié le 10/03/2021 - 11:05
Mis à jour le 10/03/2021 - 11:05

écotaxe • Les députés ont entamé lundi en commission l’examen du projet de loi climat accueilli très fraîchement par la gauche, les ONG et des membres de la Convention citoyenne pour le climat, mais aussi… chez les routiers.

 © D Poirier
© D Poirier

La Bourgogne Franche-Comté compte 1493 entreprises de transport (dont 630 en Franche-Comté) qui emploient 29 000 salariés (11 500 salariés en Franche-Comté).

La commission spéciale va plancher deux semaines sur les 5.000 amendements de ce texte sensible, avant son arrivée dans l'hémicycle fin mars. Inspirés par les propositions de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), les 69 articles touchent de nombreux domaines: consommation, logement et ... transports

Grâce à la loi climat, un des derniers grands textes du quinquennat, le gouvernement veut rendre "crédible" l'objectif de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.

Côté gouvernement, Barbara Pompili, ancienne d'EELV, doit ménager les équilibres de la majorité, tiraillée entre une aile libérale et une frange plus "écolo-compatible".

Elle a défendu un "chemin de crête" pour "répondre à l'urgence écologique" dans des "conditions socialement acceptables", alors que le mouvement des "gilets jaunes" était né d'une taxe carbone sur les carburants.

Pour sa première soirée de travail, la commission a longuement débattu sur le futur "score-carbone", un affichage des caractéristiques environnementales des produits censé devenir obligatoire après une période d'expérimentation.

À droite, le député jurassien Jean-Marie Sermier (LR) juge que le texte apporte "toujours la même réponse sempiternelle, taxation, répression" et n'est "pas forcément à la hauteur des événements".

"Le camion n’est pas le problème, mais la solution !" FNTR Franche-Comté

 Face au projet de loi climat, Marie Breton, déléguée régionale de la FNTR (fédération nationale des transports routiers de Franche-Comté) craint que le texte dans sa forme actuelle soit inefficace sur le plan environnemental et mortifère sur le plan économique at pas seulement pour les transporteurs routiers "mais aussi pour l’ensemble des entreprises et pour le consommateur" en insistant sur l'importance de l'approvisionnement, notamment en période de crise sanitaire.

L'écotaxe régionale est "un non-sens"

"Au niveau local, le retour à la possibilité d’une écotaxe régionale pénaliserait d’abord les acteurs locaux, du producteur au consommateur, fragilisant tout l’écosystème économique de notre territoire. Pour réussir ensemble, il faut sortir des discours, des postures et fédérer autour de solutions efficaces et partagées" indique Marie Breton qui reprend le slogan "Misons sur le camion ! "

  Dans un communiqué commun, l’Union TLF, la FNTR et l’OTRE estiment que la transition énergétique passe par le camion vert et non par une taxe."L’augmentation de la fiscalité du transport routier de marchandises n’a jamais eu pour effet une diminution du nombre de camions sur nos routes" estiment-ils en demandant un accompagnement de la conversion écologique des poids lourds.

Selon eux, le transport routier ne représente que 6% des émissions de CO2 en France est pensent que l'écotaxe n'aura aucun effet sur les émissions de gaz à effet de serre et qu'il favorisera les transporteurs étrangers.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

Quoi de 9 à Besac’ : L’upcycling textile, une nouvelle façon de consommer la mode à Besançon ?

De formation ingénieure en biologie, Anaïs Calen a voulu changer de vie pour se consacrer à la couture. Elle a créé son entreprise d’upcycling à Marseille en 2024 avant de s’installer dans le Grand Besançon en février 2025. On a voulu en parler dans notre vidéo "Quoi de neuf à Besac ?" de ce mois d’avril 2025…

Du petit-déj’ au bar à tapas, Chez Loulou ouvre sa Bodega rue Bersot à Besançon

Depuis le 18 mars 2025, une toute nouvelle adresse gourmande a pris ses quartiers au cœur de Besançon, rue Bersot : Chez Loulou, La Bodega. Après avoir lancé son épicerie de quartier fin 2024, Louis Jaffard - alias Loulou - remet le couvert avec un lieu chaleureux aux accents ibériques, ouvert du petit-déjeuner jusqu’au dernier verre autour de tapas.

Hydrogène vert : 100 millions d’euros pour Gen-Hy qui lance la première usine AEM française

A l’occasion de la visite jeudi 17 avril du ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci sur le site de Gen-Hy à Allenjoie, la start-up française, proposant des solutions innovantes pour la production d’hydrogène vert, annonce ce mercredi la signature avec Bpifrance d’un contrat d’aide publique par l’Etat français à hauteur de 99,84M€.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Exclusivité – Nicolas Bergeret, le consul bisontin qui représente la Bourgogne Franche-Comté à Francfort

Originaire de Besançon, Nicolas Bergeret, consul général de France à Francfort, était en visite les 15 et 16 avril 2025 à Besançon. Objectif : rencontrer des acteurs locaux tels que la maire de Besançon et la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté pour développer différents axes de la Maison de la Bourgogne Franche-Comté située à Mayence. À quoi sert cette représentation de notre région en Allemagne ? Interview.

Catastrophes naturelles : 35 millions d’euros pour les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté

La Région Bourgogne-Franche-Comté se saisit d’une opportunité ouverte par la Commission européenne pour soutenir les exploitations agricoles affectées par des catastrophes naturelles, a-t-on appris dans un communiqué du 16 avril 2025. Grâce à cette mesure exceptionnelle, ce sont 35 millions d’euros de crédits européens (Feader) issus de la précédente programmation qui seront mobilisés d’ici fin 2025.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.86
couvert
le 19/04 à 09h00
Vent
1.66 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
100 %