Inhumation d'un défunt à Belfort : "La boule de terre a éclaté le cercueil"

Publié le 14/06/2019 - 14:14
Mis à jour le 14/06/2019 - 14:44

12 personnes ont introduit une action au tribunal d’instance de Belfort suite à « l’éclatement » du cercueil d’un proche lors de sa mise en terre au cimetière Bellevue en novembre 2017. Les divergences sont fortes entre les deux parties, l’audience est renvoyée au 1er juillet 2019.

© google street view ©
© google street view ©

Les faits se sont déroulés il y a deux ans lors des funérailles d'un homme de 60 ans. Sa famille, présente sur les lieux, dénonce le comportement des pompes funèbres Vauban lors de "l'éclatement du cercueil" à Belfort. Choquée, elle a d'ailleurs filmé la scène.

"Loin de respecter la dignité du défunt"

Selon l'avocat de la famille, Me Robin, "la partie adverse refuse de reconnaître toute responsabilité quelle qu'elle soit et refuse de verser une quelconque indemnisation".

Une affaire qu'il a souhaité rappeler : "A l'occasion des obsèques d'un membre de la famille, le cercueil a été mis dans la fosse et il devait être recouvert de terre. L'employé des pompes funèbres, qui devait effectuer cette manœuvre, avait compacté la terre dans des gros sacs à gravât. Lorsque ces derniers ont été déversés, cela ne s'est pas du tout désolidarisé. La boule de terre a éclaté le cercueil" , précise l'avocat.

A quoi l'avocat de la partie adverse, Me Garot, répond que la société "avait l'interdiction d'apporter de la terre sèche de l'extérieur" : "C'est interdit par la réglementation. Ils avaient donc l'obligation d'utiliser la terre excavée de la tombe la veille ("gorgée d'eau") " .

La nouvelle mise en cercueil ne se fera que le lendemain

"L'employé des pompes funèbres a expliqué que c'était sa fin de journée et qu'il verrait cela le lendemain. C'est assez particulier comme réaction", explique l'avocat de la famille. Le cercueil a finalement été couvert "d'une bâche". "Le jour même des mesures ont été prise pour rendre le corps invisible à la famille", précise Me Garot en ajoutant : "Le soir c'était impossible au regard de l'horaire. Passer une certaine heure, il n'y a plus la possibilité d'intervenir".

Les opérations ont donc repris le lendemain à l'ouverture du cimetière. "Le corps a été laissé dans un état peu compatible avec la dignité. Il était sale, couvert de terre. C'était insoutenable comme images pour ceux qui ont vu cela", précise l'avocat de la famille.

"Un cercueil en pleine terre finit toujours par briser sous le poids de la terre" (Me Garot)

Comment cela a-t-il pu arriver ? A cette question l'avocat de la société de pompes funèbres répond : "Le couvercle s'est brisé effectivement. On peut imaginer, c'est ce que dit les pompes funèbres, qu'il y a eu exagération de la part de la famille qui se prétend victime d'un préjudice très important", indique l'avocat en précisant que "ces choses arrivent toujours, puisqu'un cercueil en pleine terre finit toujours par briser sous le poids de la terre (...) C'est totalement mathématique. Le cercueil était aux normes. Là, il s'est brisé prématurément avant que la tombe soit complètement ensevelie. Si on ne veut pas qu'un cercueil se brise, il faut faire un caveau maçonné" , conclut-il en indiquant que la famille était "divisée sur le plan confessionnal" : "une partie de cette famille de confession chrétienne est satisfaite et celle de confession musulmane n'était pas satisfaite". Ce sur quoi, une sœur du défunt, de confession chrétienne conteste avec vigueur.

Les pompes funèbres ont consenti à ne pas faire "payer le cercueil" en refusant "d'admettre toute responsabilité dans le cadre de leur mission", conclut l'avocat de la famille. L'audience devant le tribunal d'instance de Belfort a été renvoyée au 1er juillet 2019.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Interpellations de Frédéric Vuillaume : FO porte plainte pour “atteinte à la liberté d’expression et du droit de manifester”

Le syndicat Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne appelle à un rassemblement de soutien à Frédéric Vuillaume, son secrétaire général, devant le tribunal judiciaire de Montbéliard le 27 mars à 13h30. Ce dernier est convoqué au tribunal de police pour une amende de 68 euros liée à des slogans scandés lors de la visite de la ministre Aurore Bergé à Onans.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.19
légère pluie
le 20/04 à 03h00
Vent
2.02 m/s
Pression
1006 hPa
Humidité
91 %