Si la manifestation a commencé sous les meilleures hospices avec des slogans repris par les quelques manifestants présents, quelques minutes avant l’arrivée du locataire de Matignon, ”une dizaine de policiers ont encerclé Frédéric Vuillaume”, le secrétaire de FO, et l’ont arrêté ”en le soulevant par les jambes, par les bras pour l’emmener manu militari dans le fourgon et le mettre en garde à vue pour organisation de manifestation non déclarée”, rapporte le syndicat dans un communiqué du 19 mars.
”Véritable acharnement”
Le syndicat Force Ouvrière CRFCB condamne ”avec fermeté les pratiques de répression policière contre notre camarade Frédéric Vuillaume, qui est contraire au droit fondamental de manifester, un droit qui découle de l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.”
Et d’ajouter : ”Les forces de l’ordre à la botte du pouvoir sont régulièrement pointées du doigt pour violence contre des manifestants. Nous avons pu le voir pendant les gilets jaunes ou la réforme des retraites, où des citoyens ont eu des membres arrachés, éborgnés et mis en garde à vue illégalement.”
Pour Frédéric Vuillaume, FO parle d’un ”véritable acharnement, c’est sa neuvième garde à vue occasionnant 166 heures de privation de liberté, 4 procès en correctionnel et une vingtaine d'amendes, simplement pour avoir défendu ses convictions militantes et fait valoir son droit à manifester et de revendiquer. Une véritable cabale est orchestrée par un pouvoir impopulaire en perdition qui piétine la démocratie. Notre secrétaire est sorti de sa garde à vue au bout de 16 heures (affaire a été classée sans suite) et a eu 5 jours d’ITT à la suite de cette interpellation brutale et choquante.”
”Un système autoritaire et répressif”
Enfin, Force Ouvrière CRFCB, apporte tout son soutien à son secrétaire Frédéric Vuillaume "victime de répression policière, cette interpellation est une grave entrave au droit de manifester”, selon le syndicat.
Et de conclure : ”Emmanuel Macron critique les méthodes de certains pays autoritaires, comme la Russie, mais devrait balayer devant sa porte avant de critiquer les autres. La France, pays des libertés individuelles et de la liberté d'expression, bascule petit à petit vers un système autoritaire, répressif où les représentants syndicaux qui défendent avec force et détermination les intérêts des salariés comme Frédéric Vuillaume sont muselés.”
(Communiqué)