Faute de neige, la station de Métabief déplore un manque à gagner de 3 millions d’euros cet hiver…

Publié le 18/04/2024 - 18:01
Mis à jour le 18/04/2024 - 17:22

Face au manque cruel de neige sur la saison 2023-2024, la station de Métabief n’a pas pu faire le chiffre d’affaires espéré malgré la réactivité des équipes. La station a d’ailleurs dû fermer mi-février. Philippe Alpy, président du syndicat mixte du Mont d’Or, nous en parle…

Webcam de la station de Métabief le 23 février 2024 © Webcam de la station de Métabief
Webcam de la station de Métabief le 23 février 2024 © Webcam de la station de Métabief

"Nous avions pourtant démarré très fort. La neige de culture a permis que les vacances de Noël se passent bien. Les écoles de ski ont tout de même pu travailler même si le manteau neigeux était restreint", explique Philippe Alpy, président du SMMO.

Un manque à gagner de 3 millions d’euros

Du côté du budget, le constat est lourd. "Nous avions budgétisé 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, nous en avons eu 1,5 million", indique Philippe Alpy.

Les vacances de février, moment clé pour la station de Métabief en termes de revenus ne se sont pas passées comme prévues… "Nous avons dû réduire le champ de neige (NDLR : le nombre de pistes)", précise le président tout en indiquant avoir été "obligé de fermer" mi-février… Au total, la station aura été ouverte pendant 70 jours avec 50% des pistes ouvertes.

Même si ces chiffres sont loin d’être satisfaisants pour Philippe Alpy, le président, précise que "l’apprentissage et la formation dispensés par les professionnels du ski ont pu être sauvés".  Il déplore tout de même deux week-ends ensoleillés qui auraient pu porter davantage leurs fruits durant la saison hivernale : "S’il n’y a pas un temps de neige à Besançon et Dijon, les gens ne viennent pas. Ils restent en ville", constate-t-il.

Toutefois, il salue le travail des équipes de professionnels du site de Métabief qui ont rapidement su s’adapter au manque de neige : "Dès que l’on a vu que champ de neige se réduisait et que l’on pouvait faire du VTT, on a toute de suite adapté les choses pour que les adeptes puissent venir sur le massif. Les équipes ont réussi à garder le sourire et la foi en la montagne".

Un master plan en co-construction

Pour rappel, le syndicat mixte du mont d’or a été précurseur en termes d’alerte sur l’avenir de la moyenne montagne. Dès 2016, la sonnette d’alarme avait été tirée afin de réduire les budgets sur le développement du ski, voué à disparaître.

Une étude  "ClimSnow" avait estimé la viabilité du ski alpin à Métabief en 2050 "à zéro". C’est pourquoi, dès 2020, le SMMO avait acté la fin du ski en amont d’abord à l’horizon 2040 puis 2030-35.

Plus récemment, la Cour des comptes a salué le travail du SMMO face au changement climatique.  "Le contrat de station n’est plus d’actualité pour la Région. Aujourd’hui, on s’appuie sur le master plan que l’on est en train de co-écrire avec le commissariat de massif. Patrick Genre est, avec moi et Hélène, co-président du COPIL montagne. Nous portons l’étude avec Claire Leboisselier", indique P. Alpy.

Et d'ajouter : "Dans le master plan, on retrouve tout le travail initié depuis 2016 : l’obligation d’associer tous les acteurs de la montagne y compris ceux plus éloignés comme l’abbaye de Montbenoît ou encore le château de Joux, la forêt de Levier, les zones humides de Frasne… C’est ça la réalité. Il faut que ces hommes et ces femmes apprennent à travailler en synergie. Il faut créer des dynamiques collectives, qu’ils apprennent à faire la promotion ensemble du collectif. Cela parait simple à dire, mais c’est un peu plus compliqué à faire", conclut le président.

Soyez le premier à commenter...

Un commentaire

Laisser un commentaire

Economie

Du petit-déj’ au bar à tapas, Chez Loulou ouvre sa Bodega rue Bersot à Besançon

Depuis le 18 mars 2025, une toute nouvelle adresse gourmande a pris ses quartiers au cœur de Besançon, rue Bersot : Chez Loulou, La Bodega. Après avoir lancé son épicerie de quartier fin 2024, Louis Jaffard - alias Loulou - remet le couvert avec un lieu chaleureux aux accents ibériques, ouvert du petit-déjeuner jusqu’au dernier verre autour de tapas.

Hydrogène vert : 100 millions d’euros pour Gen-Hy qui lance la première usine AEM française

A l’occasion de la visite jeudi 17 avril du ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci sur le site de Gen-Hy à Allenjoie, la start-up française, proposant des solutions innovantes pour la production d’hydrogène vert, annonce ce mercredi la signature avec Bpifrance d’un contrat d’aide publique par l’Etat français à hauteur de 99,84M€.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Exclusivité – Nicolas Bergeret, le consul bisontin qui représente la Bourgogne Franche-Comté à Francfort

Originaire de Besançon, Nicolas Bergeret, consul général de France à Francfort, était en visite les 15 et 16 avril 2025 à Besançon. Objectif : rencontrer des acteurs locaux tels que la maire de Besançon et la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté pour développer différents axes de la Maison de la Bourgogne Franche-Comté située à Mayence. À quoi sert cette représentation de notre région en Allemagne ? Interview.

Catastrophes naturelles : 35 millions d’euros pour les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté

La Région Bourgogne-Franche-Comté se saisit d’une opportunité ouverte par la Commission européenne pour soutenir les exploitations agricoles affectées par des catastrophes naturelles, a-t-on appris dans un communiqué du 16 avril 2025. Grâce à cette mesure exceptionnelle, ce sont 35 millions d’euros de crédits européens (Feader) issus de la précédente programmation qui seront mobilisés d’ici fin 2025.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Bourgogne-Franche-Comté : la commission permanente vote plus de 195 millions d’euros d’aides régionales

Réunis en Commission permanente, les élus régionaux de Bourgogne-Franche-Comté ont adopté un ensemble de mesures représentant un engagement financier total de 195,15 millions d’euros. Ces crédits sont destinés à soutenir un large éventail de projets dans les domaines économique, agricole, culturel, éducatif, environnemental et social sur l’ensemble du territoire.

Green Weeks : la galerie Chateaufarine lance une collecte solidaire et écoresponsable à Besançon

Du 16 au 19 avril 2025, le centre commercial Chateaufarine à Besançon invite ses visiteurs à participer à une grande collecte d’objets de maison et de décoration dans le cadre des Green Weeks, un événement dédié à la consommation responsable et à l’économie circulaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.66
nuageux
le 18/04 à 15h00
Vent
2.11 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
64 %