Des députés proposent d'interdire les "violences éducatives ordinaires"

Publié le 28/02/2018 - 17:26
Mis à jour le 15/04/2019 - 16:15

Halte aux fessées, gifles, mais aussi moqueries ou injures… Des députés de divers bords, dont des élus MoDem et LREM, ont annoncé jeudi le dépôt d’une proposition de loi visant à interdire les « violences éducatives ordinaires ».

 ©
©

La proposition de loi, portée par Maud Petit (MoDem) et François Michel-Lambert (LREM), est co-signée par 27 députés. Y figurent la présidente de la Commission des Affaires sociales Brigitte Bourguignon (LREM), la présidente de la délégation aux droits des femmes Marie-Pierre Rixain (LREM), mais aussi la communiste Elsa Faucillon ou encore l'Insoumis Bastien Lachaud.

Les signataires

  • Maud Petit, François-Michel Lambert, Josy Poueyto, Grégory Besson-Moreau, Erwan Balanant, Elodie Jacquier-Laforge, M’jid El Guerrab, Emilie Guérel, Nadia Essayan, Sarah El Haïry, Jean-Louis Touraine, Michel Fanget, Mohamed Laqhila, Patrick Vignal, Stéphanie Kerbarh, Bruno-Nestor Azerot, Jean-François Cesarini, Marie-Pierre Rixain, Aude Luquet, Patricia Gallerneau, Nicole Dubre-Chirat, Elsa Faucillon, Sophie Mette, Justine Benin, Jean-Philippe Ardouin, Hervé Pellois, Bastien Lachaud, Brigitte Bourguignon, Sophie Auconie 

Dans un communiqué, Maud Petit rappelle que François-Michel Lambert (issu des rangs écologistes) avait fait adopter un amendement en ce sens au projet de loi "Egalité et citoyenneté", voté fin 2016. Mais le Conseil constitutionnel, saisi par des sénateurs LR qui avaient contesté "l'interdiction des fessées" données par des parents, avait été censurée au motif qu'elle ne présentait "pas de lien" avec le projet de loi initial.

Les deux députés "jugent donc essentiel de légiférer une nouvelle fois sur le sujet, afin que les enfants soient protégés contre toute forme de violence éducative, que la France soit en conformité avec les recommandations internationales (ONU, Conseil de l'Europe) qui prohibent les châtiments corporels, et qu'une prise de conscience de la part de l'opinion publique se réalise".

"87% des enfants subissent, quotidiennement, des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours +à titre éducatif+", selon l'exposé des motifs de la proposition de loi.

Ces "violences éducatives ordinaires" regroupent différentes catégories de faits: "violence verbale: moqueries, propos humiliants, cris, injures...; violence psychologique: menaces, mensonges, chantage, culpabilisation...; et/ou violence physique: gifles, pincements, fessées, secousses, projections, tirage de cheveux, tapes sur les oreilles...."

  • Selon les associations partisanes d'une "éducation sans violence", ces gestes souvent jugés anodins par les parents et tolérés par la société ont des conséquences sur "la santé physique et mentale" des enfants.

L'article unique de la proposition de loi vise notamment à inscrire dans le code civil que "les enfants ont le droit à une éducation sans violence", une règle avant tout symbolique, sans sanction pénale à la clé.  

La France avait été épinglée en mars 2015 par le Conseil de l'Europe pour n'avoir pas interdit clairement toute forme de châtiment corporel envers les enfants, contrairement à une majorité de ses voisins. En février 2016, le comité des enfants de l'ONU avait également demandé à la France "d'interdire expressément les châtiments corporels".

Poposition de loi

  • "Les enfants ont le droit à une éducation sans violence. Aucun des titulaires de l’autorité parentale n’a le droit d’user de violence physique, d’infliger des punitions corporelles ou châtiments corporels, des souffrances morales, ou toute autre forme d’humiliation envers son enfant".
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

À Besançon, un séminaire pour mieux lutter contre les discriminations dans le milieu scolaire

Les acteurs de la région académique de Bourgogne Franche-Comté se sont retrouvés mercredi 12 mars 2024 a musée des Beaux-Arts de Besançon dans le cadre d’un séminaire dédiés aux cadres de l’Education nationale. Objectif ? Mieux lutter contre les discriminations dans le milieu scolaire.

La Ligue de l’enseignement du Doubs se mobilise contre le racisme et l’antisémitisme à Besançon

Dans le cadre de la Semaine d’éducation et d’actions contre le racisme et l’antisémitisme, la Ligue de l’enseignement du Doubs organise une série d’événements visant à sensibiliser le public aux mécanismes de la discrimination. Parmi eux, l’exposition "Nous et les autres, des préjugés au racisme", conçue par le Musée de l’Homme, sera présentée à Besançon et dans plusieurs autres communes du département jusqu’en 2027.

Cinq apprentis de CMA Formation Vesoul en lice aux sélections régionales des WorldSkills à Dijon

Les 19 et 20 mars 2025, le parc des expositions et congrès de Dijon vibrera au rythme des compétences et du savoir-faire des jeunes professionnels engagés dans la 48e édition des WorldSkills. Parmi eux, cinq apprentis de CMA Formation Vesoul tenteront de briller lors de cette prestigieuse compétition régionale, une étape cruciale pour espérer atteindre la finale nationale.

Les lycéens invités à s’immerger dans le monde étudiant de l’université Marie et Louis Pasteur

Du 3 au 7 mars 2025, l’université Marie et Louis Pasteur renouvelle son opération des "24 h dans le supérieur" à destination des lycéens en classe de seconde, première et terminale. L’objectif, une immersion dans l’univers des études universitaires grâce à plusieurs actions proposées au sein de l’université. 

Résidence La Comtoise : de nouveaux espaces de convivialité conçus par et pour les étudiants

La résidence universitaire La Comtoise, située au cœur de l’éco-quartier Vauban à Besançon, a inauguré, mercredi 19 février 2025, de nouveaux espaces de vie étudiante grâce à un partenariat entre le Crous Bourgogne-Franche-Comté et les étudiants du DN MADe Espace du lycée Claude-Nicolas Ledoux.

Petite enfance : avec 61% de taux d’occupation, la Ville de Besançon peut encore progresser

En conférence de presse, Claudine Caulet, adjointe en charge de l’Éducation, des écoles et de la restauration à la Ville de Besançon a dressé le bilan des actions entreprises dans le domaine de la petite enfance à la suite du contrôle effectué par la Chambre régionale des comptes. 

Fermetures de classes maintenues à Besançon : la majorité municipale demande à rouvrir les discussions avec l’inspection académique

Suite à l’officialisation de la carte scolaire pour la rentrée 2025, les élu(e)s de la majorité municipale de la Ville de Besançon saluent le rétropédalage sur des fermetures de classes dans des écoles de Besançon, mais demande à rouvrir les discussion quant aux fermetures maintenues dans des établissements du réseau d’éducation prioritaire, dans un communiqué du 19 février.

Nouvel internat du lycée Victor-Hugo à Besançon : ”Un lieu de vie important pour les élèves du lycée Tristan-Bernard”

Mardi 18 février 2025, Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne - Franche-Comté, Jean Broyer, proviseur du lycée Victor-Hugo, et François Feuvrier, proviseur du lycée Tristan-Bernard, ont inauguré le nouveau bâtiment au lycée Victor-Hugo accueillant un service de restauration commun et l’internat pour le lycée Tristan-Bernard.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.32
couvert
le 14/03 à 21h00
Vent
4.09 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
74 %