Agression raciste à Dole : prison ferme requise en appel à l'encontre d'un septuagénaire

Publié le 08/10/2021 - 08:16
Mis à jour le 08/10/2021 - 08:16

L’avocat général a requis jeudi une peine de trois ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis, devant la Cour d’appel de Besançon à l’encontre d’un automobiliste septuagénaire accusé d’avoir violemment percuté un père de famille qu’il avait traité de « sale bicot ». La Cour rendra sa décision le 18 novembre 2021.

Palais de justice Besançon © D poirier
Palais de justice Besançon © D poirier

Reconnu coupable en première instance de « violences volontaires avec arme et injures racistes », Bernard Demougeot, 72 ans, avait été condamné en juillet à cinq ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis, par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier. Il avait fait appel.

"Ce dossier, c'est un homme raciste qui fonce sur un homme, maghrébin, pour au mieux le blesser, au pire le tuer", a plaidé Me Jérôme Pichoff, l'avocat de la victime, Adil Sefrioui, 42 ans.

Le 21 avril 2021 à Dole dans le Jura, les époux Sefrioui sont chez eux lorsqu'ils aperçoivent un homme qui semble prendre des photos de leurs enfants dans le jardin. Suspicieux, le couple cherche à obtenir des explications. Une altercation s'ensuit.

Mme Sefrioui filme une partie de la scène glaçante qu'elle diffusera ensuite sur les réseaux sociaux et qui a été visionnée lors du procès.

"Approche sale bicot, (...) tiens amène-toi devant la bagnole", lance le retraité qui remonte ensuite dans sa voiture et semble s'en aller.

Mais il fait demi-tour et fonce sur M. Sefrioui, projeté sur le capot alors que le véhicule s'arrête en défonçant la palissade du jardin de la famille où se trouvent les enfants.

"S'il n'est pas mort, s'est parce qu'il a eu le réflexe de sauter sur le capot", a souligné Me Pichoff.

Adil Sefrioui, se dit encore hanté par la scène : "l'impact, boum, les cris des petits... Moi je me suis envolé sur la voiture".

Pour l'avocat général, Emmanuel Vion, "M. Sefrioui a été blessé dans sa chair, il a subi plusieurs fractures des vertèbres et aurait pu être paralysé". "+Sale bicot+, c'est un mot que seuls les racistes structurels peuvent utiliser", a ensuite estimé le magistrat, pour qui "M. Demougeot est dans une dynamique de violences, dans un contexte détestable".

Le septuagénaire n'était pas présent à l'audience pour expliquer son geste. "Bernard Demougeot, homme âgé, a subi des insultes, il a été frappé, il s'est senti agressé et empêché de partir", a plaidé son avocat, Me Damien Varlet, appelant la Cour à "ne pas partir en croisade contre le racisme".

L'avocat général a également requis une amende avec sursis à l'encontre d'Adil Sefrioui pour des "violences légères" lors de l'altercation avec le retraité. Son avocat a demandé la relaxe.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Quatre morts sur la route, des pneus de camion en cause : Goodyear soupçonné de dissimulation…

Deux entités du géant américain du pneumatique Goodyear sont convoquées devant un juge d'instruction de Besançon le 13 mai "en vue d'une éventuelle mise en examen", dans le cadre d'une enquête pour homicides involontaires, après des éclatements de pneus de camions à l'origine d'accidents mortels en France, a annoncé jeudi 17 avril 2025 le procureur de Besançon.

À la tête d’une entreprise de terrassement, il étend son domaine sans permis de construire

Un chef d’entreprise de 33 ans a installé son entreprise en 2014 entre son domicile située à La Chevillotte et la route amenant à Mamirolle dans une zone classée en zone agricole sur le plan local d’urbanisme… Il a continué ses travaux d’envergure jusqu’en 2024 malgré le refus du permis de construire en 2023. Il sera présenté devant le tribunal correctionnel de Besançon le 17 novembre 2025.

Avec 90.000 euros de rémunération annuelle, il ne payait ni charges sociales ni patronales…

Présenté jeudi 10 avril 2025 devant le parquet de Besançon, le chef d’entreprise des sociétés "Construction du Haut-Doubs" et "Rosema Invests" sera convoqué le 16 mai 2025 pour abus de confiance aggravés au préjudice de l’Urssaf dans le cadre des activités professionnelles. Au total, le chef d’entreprise n’a pas payé 1,6 million d’euros de charges sociales.

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

Scandale Number Wok à Pontarlier : les patrons menaient la grande vie avec des salariés étrangers dans le grenier

C’est une affaire hors norme que les autorités ont révélée ce jeudi 10 avril à Besançon. Le procureur de la République Étienne Manteaux, accompagné de Laurent Perraut, directeur interdépartemental de la police nationale du Doubs, et Patrick Le Barre, chef du service interdépartemental de la police aux frontières (SIPAF), a détaillé une enquête visant le couple dirigeant du restaurant Number Wok à Pontarlier.

Interpellations de Frédéric Vuillaume : FO porte plainte pour “atteinte à la liberté d’expression et du droit de manifester”

Le syndicat Force Ouvrière Conseil Régional Franche-Comté-Bourgogne appelle à un rassemblement de soutien à Frédéric Vuillaume, son secrétaire général, devant le tribunal judiciaire de Montbéliard le 27 mars à 13h30. Ce dernier est convoqué au tribunal de police pour une amende de 68 euros liée à des slogans scandés lors de la visite de la ministre Aurore Bergé à Onans.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.37
nuageux
le 19/04 à 18h00
Vent
1.17 m/s
Pression
1004 hPa
Humidité
62 %