L'audience a été suspendue un quart d'heure, a indiqué le président de la cour d'assises de la Haute-Saône, François Arnaud. L'incident est arrivé alors que l'accusé, qui est rejugé en appel pour l'assassinat de son ex petite amie Narumi Kurosaki en décembre 2016 à Besançon, était interrogé sur sa personnalité et expliquait les conditions de sa détention lorsqu'il était à l'isolement, à la maison d'arrêt de la ville.
"J'ai entendu qu'on lisait ma lettre dans le couloir les salauds!"
"J'ai vécu des choses horribles, j'ai vu des choses horribles que je ne cautionne pas", a-t-il expliqué. Il a notamment affirmé qu'un auxiliaire, un détenu qui travaille pour l'administration pénitentiaire, aurait été tapé par des surveillants "simplement parce qu'il ne voulait pas nettoyer la cellule où il y avait eu une tentative de suicide". "Avez-vous subi des pressions après cela?", questionne le président.
Nicolas Zepeda se prend la tête, dit qu'il a écrit à deux reprises à son avocate de l'époque pour dénoncer ces faits allégués mais que la deuxième lettre a été ouverte par les surveillants qui l'auraient lue dans le couloir : "J'ai entendu qu'on lisait ma lettre dans le couloir les salauds!", s'est exclamé l'accusé. "De ce moment-là, ils m'ont pas lâché (...) ça a fini par une agression, un surveillant m'a donné un coup de poing", a-t-il ajouté.
"Et les droits humains ? Ils ont traité mon fils comme un chien!"
Il se prend alors la tête et pleure bruyamment, avant de s'écrouler dans le box, devant une salle d'assises médusée. Après un moment de flottement et de confusion, son père Humberto se lève et sa mère Ana lance à la cour : "Et les droits humains ? Ils ont traité mon fils comme un chien!", avant que le président ne suspende l'audience et que l'accusé ne soit sorti du box.
(AFP)