À 44 ans, Yves Cellier peut déjà se prévaloir d'une belle carrière. Il endosse pour la troisième fois le rôle de patron des policiers. D'abord en Mayenne puis dans l'Ain, il a finalement rejoint le Doubs et entame une première expérience en Franche-Comté.
Originaire de Haute-Savoie, Yves Cellier a passé tous les concours au sein de la police : de gardien de la paix à commissaire. "Plus que commissaire, je voulais être policier", explique-t-il modestement. Une vocation qui lui est venue de son père, lui aussi policier. "J'ai su très tôt que je voulais faire ce métier".
Tout juste sorti de l'école de police à 26 ans, c'est dans la Vallée du Gier, près de Saint-Etienne qu'il a fait ses armes. Il a ensuite rejoint la direction des unités opérationnelles nocturnes à Lyon puis est devenu chef de circonscription à Annemasse. Il a travaillé en investigation au sein du service de la sûreté départementale du Val de Marne à Créteil puis a poursuivi sa carrière en tant que directeur des équipes de voie publique à Orléans (policiers intervenants sur la voie publique : groupe de sécurité de proximité, police secours, BAC, policiers de la brigade canine...). Il s'est également rendu en opération dans le cadre de la cellule "Grands Événements" (sommet de l'OTAN, G7, venue du Pape...).
Les grandes priorités du nouveau DDSP
"Servir", c'est le mot d'ordre d'Yves Cellier qui rappelle que la police nationale n'est pas organisée au profit de ceux qui la composent, mais de ceux qui en ont besoin. "Nous sommes là pour préserver les libertés individuelles et collectives", souligne-t-il.
Dans un premier temps, le nouveau DDSP s'est attelé à aller à la rencontre des élus afin de "mieux connaître le territoire". "Nous sommes dans une phase de prise en compte et de découverte du service tant des personnels du département que des partenaires institutionnels".
Selon Y. Cellier, un certain nombre de défis sont à relever :
- Poursuivre la lutte contre la délinquance et la préservation de l'ordre public (contre toutes les formes de trafic de stupéfiants du consommateur au dealer)
- Lutter contre les atteintes volontaires à l'intégrité physique (notamment sur les violences intrafamiliales).
- Lutter contre les violences urbaines
- Travailler sur le "bien-être policier en interne" : "Il faut qu'ils soient en pleine capacité de leurs moyens et entièrement consacrés aux missions qui sont les leurs. Et cela, en améliorant leurs conditions de vie, leur sécurité et leur dignité au travail", indique le DDSP.
Des policiers affectés par les récents événements...
Lundi 26 avril, les policiers de Besançon ont rendu hommage à leur collègue, Stéphanie Monfermé, assassinée au commissariat de Rambouillet alors qu'elle était en service. À Besançon, l'émotion est encore palpable du côté des policiers : "Il y a de la sidération sur le fait qu'on puisse être attaqué aux portes de nos locaux. Au-delà de ce symbole, c'est aussi le fait que l'on puisse s'en prendre aux policiers non pas pour ce qu'ils font, mais pour ce qu'ils sont. C'est aberrant et insupportable. Les policiers sont une émanation de la population. Nous sommes pleinement au cœur de la société. Nous protégeons aussi notre famille, les acteurs de la société", conclut Yves Cellier.