Nicolas Girard, 26 ans, est le fondateur de la maison de thé YPSTÉ. Lors de la génèse de son projet fin 2020, le bisontin s'est associé à Ophélie Braillard, 31 ans, elle aussi bisontine et propriétaire de Somewhere, rue des Tamaris à Besançon. C'est à cette adresse, où se situe la première torréfaction artisanale de café de spécialité de la ville, que les deux amis proposent ensemble leurs produits. Une rencontre qui allie passion et complémentarité.
YPSTÉ, du thé écoresponsable "au prix juste"
S'il y a bien une notion qui compte aux yeux de Nicolas Girard, c'est l'écoresponsabilité. Une prise de conscience survenue très tôt chez le jeune homme : "Dans la vie de tous les jours, je n'ai pas de voiture. C'est un choix personnel. Donc tout naturellement, en fondant YPSTÉ, il me paraissait important d'avoir un processus le plus écologique possible. Qu'à l'arrivée, le consommateur reçoive un bon produit, de qualité, au prix juste. Je voulais apporter, à mon échelle, une toute nouvelle vision de l'entreprise et de la démarche éco-responsable."
Fervent défenseur du commerce équitable, Nicolas Girard s'approvisionne directement auprès de coopératives locales de producteurs indépendants : "On les rétribue de manière juste, tout en garantissant au consommateur une traçabilité et une fraîcheur optimale." L'organisme de certification Ecocert France a par ailleurs délivré à YPSTÉ la licence et le certificat de conformité des produits issus de l'agriculture biologique.
Nicolas Girard explique que ses thés d'origine sont "soigneusement choisis pour leur qualité et leur rareté", dont certains sont des grands crus médaillés.
"Nos thés d'origine sont conditionnés de façon artisanale, à la main, sur notre site de Besançon. Nous proposons des thés reconnus dans des concours internationaux. Nous avons essayés plus de 600 échantillons pour proposer le meilleur produit possible. L'idée, c'est aussi d'avoir un réseau propre, indépendant et autonome." - Nicolas Girard, fondateur d'YPSTÉ
Autre petite fierté pour le jeune entrepreneur : les étiquettes d'YPSTÉ, réalisées par un bisontin, Steeven Rysak.
Somwehere, des cafés "uniques, qui respectent la nature et l'humain"
"Complémentarité", c'est le mot utilisé par Ophélie Braillard pour évoquer sa relation avec Nicolas Girard. Alors que le jeune homme est le seul à proposer des thés dans une démarche écoresponsable à Besançon et ses alentours, la fondatrice de Somewhere est quant à elle l'une des seules femmes de France à gérer une torréfaction artisanale. "On doit être une dizaine dans tout le pays !" plaisante-t-elle.
Contrairement à YPSTÉ, qui vise principalement le marché professionnel, local comme national (même si les particuliers peuvent tout à fait se procurer du thé en ligne ou directement chez Somewhere), Ophélie Braillard a fait le choix de posséder un magasin physique : "J'avais la volonté d'avoir un lieu ouvert où les gens puissent venir. La torréfaction de café, c'est visuel. J'aime montrer et faire de la pédagogie. Mon travail, c'est de proposer des cafés uniques, qui respectent la nature et l'humain."
"Je cherchais quelqu'un pour faire du thé. Et puis avec Nicolas, nous partageons les mêmes valeurs sur l'écoresponsabilité. Ce côté homme-femme, thé et café, c'est très complémentaire. La passion s'est nouée avec l'amitié." - Ophélie Braillard, propriétaire de Somewhere
Pour conclure, les deux collaborateurs tiennent à mettre en avant un propos, cher à leurs yeux : "Si nos deux entreprises peuvent motiver d'autres personnes à se lancer et à faire confiance au futur, tout le monde sera gagnant. Créer une dynamique de relocalisation made in France pour un avenir plus joyeux et soutenir à son échelle ce genre de démarche, c'est là le plus important."