Pour prévenir ce risque, l'Anses demande aux professionnels de santé et aux parents de :
- privilégier les médicaments par rapport aux compléments alimentaires ;
- contrôler les doses administrées (vérifier la quantité en vitamine D par goutte) ;
- ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D.
Chez l’enfant la vitamine D est indispensable à la croissance des os. Pour assurer cette croissance, la vitamine D est prescrite en France dès les premiers jours de la vie en prévention du rachitisme (maladie de la croissance et de l'ossification)
Administrer à son enfant trop de vitamine D peut être aussi dangereux que de ne pas en administrer assez.
Vitamine D chez l’enfant – Suite à des cas de surdosage à la #vitamineD chez de jeunes enfants, liés à la prise de #ComplémentsAlimentaires, l'@Anses_fr, l’@ANSM et leurs partenaires alertent les professionnels de santé et les parents.
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— Anses (@Anses_fr) January 27, 2021
Il est donc nécessaire de :
- bien contrôler les doses données à son enfant et de ne pas multiplier les produits contenant de la vitamine D pour éviter des surdosages qui pourraient perturber sa fonction rénale ;
- privilégier l’utilisation d’un médicament contenant de la vitamine D par rapport à celle d’un complément alimentaire enrichi en vitamine D, particulièrement chez le jeune enfant ;
Il n’est pas recommandé de donner quotidiennement à un enfant un produit dont la provenance et la composition ne sont pas garanties et qui peut conduire à une intoxication irréversible par un apport excessif en vitamine D.
En tout état de cause, l’achat de compléments alimentaires sur Internet est déconseillé, car ils peuvent être non conformes à la réglementation.
Le mardi 19 janvier 2021, 73 médecins spécialistes et plusieurs associations de médecins appelaient à titre préventif à "à supplémenter l'ensemble de la population française en vitamine D" après une étude menée en novembre concluant que la prise de Vitamine D "pourrait contribuer à réduire l'infection" par le coronavirus.
Étude de novembre 2020 paru dans The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology sur les formes graves de la Covid-19
Une autre étude de Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie du CHU d’Angers (77 patients) indique que le taux de survie est meilleur pour les personnes qui ont reçu de la vitamine D au long cours. revue scientifique Nutrients
Pour Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS de Marseille, un taux suffisant de vitamine D pourrait réduire les risques de développer une des formes graves du Coronavirus. (publication du 24 juin 2020) . Il esxplique que la Vitamine D joue le rôle de "frein du système rénine-angiotensine lorsqu'il s'emballe à cause du virus" et qu'elle "sert de régulateur" et "contrebalance l'effet délétère du virus".
Par ailleurs, la vitamine D aurait également un rôle dans le système immunitaire dit "inné" qui est le premier rempart face à une infection.
"41% de la population française manque de vitamine D en hiver". Académie de médecine de France
Info +
L'Anses, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les sociétés savantes de pédiatrie, le collège national des sages-femmes et les centres antipoison, alertent les professionnels de santé et les parents sur le risque de surdosage associé à l’administration de compléments alimentaires à base de vitamine D chez des enfants, et notamment des nourrissons.
Par ailleurs, l’Anses va prochainement publier une actualisation des repères nutritionnels, incluant ceux pour la vitamine D, visant à améliorer les apports assurés par l’alimentation.