Viols sur une joueuse de tennis : un ancien vice-président de la fédération jugé en février à Besançon

L'ancien vice-président de la Fédération française de tennis (FFT), Jean-Pierre Dartevelle, sera jugé du 11 au 13 février 2025 devant la cour criminelle du Doubs pour des viols sur une joueuse qui a dénoncé une "relation d’emprise".

© Alexane Alfaro

Jean-Pierre Dartevelle, 74 ans, est poursuivi pour des viols commis entre le 20 septembre 2016 et le 31 mars 2018, quand la victime avait entre 17 et 19 ans. La jeune femme, mineure au moment de certains faits, peut demander si elle le souhaite que le procès se tienne à huis clos. L'accusé encourt 15 ans de réclusion criminelle.

Une relation "totalement consentie" pour l'accusé

L'ancien vice-président de la FFT et ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté n'a pas contesté les relations sexuelles pendant l'instruction, mais il a soutenu qu'il s'agissait d'une "relation totalement consentie", a indiqué à l'AFP une source judiciaire. "Il ne comprend pas ce qui lui est reproché. Pour lui, c'était une relation amoureuse qui a duré deux ans", avait déclaré en mars 2023 son avocate, Marie-Alix Canu-Bernard lors de l'annonce de son renvoi devant la cour criminelle. "Pour moi, eu égard au dossier, ce renvoi à une audience de jugement relève plus de la morale que du droit", avait-elle ajouté.

Joueuse talentueuse qui visait une carrière professionnelle, avant d'être rattrapée par des problèmes de santé, la jeune femme avait dénoncé des faits de viols dès 2018, décrivant une relation "contrainte", alors qu'elle était victime de "l'emprise" de cette homme très lié à ses parents dans le milieu du tennis, selon la même source.

Ancien joueur de football professionnel et dentiste à Montbéliard

Placé sous contrôle judiciaire, M. Dartevelle avait dans un premier temps fait appel de son ordonnance de mise en accusation devant la cour criminelle du Doubs, avant de se désister.

En février 2017, l'ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté avait été battu de peu par Bernard Giudicelli pour la présidence de la FFT. Cet ancien footballeur de bon niveau, qui a disputé une douzaine de matches en première division avec Sochaux à la fin des années 1970, a également été dentiste à Montbéliard et conseiller régional LR de Bourgogne-Franche-Comté au cours de la précédente mandature.

La Fédération française de tennis s'est portée partie civile au procès, aux côtés de la joueuse et de sa famille.

(AFP)

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