Interpellé en flagrant délit dimanche, il a notamment été mis en examen pour "destructions de biens par incendie" et "violences sur fonctionnaires", a indiqué à l'AFP la procureure de Mâcon, Anne-Lise Furstoss.
Lors de ces violences, qui ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier sensible des Saugeraies, trois bâtiments publics ont été "dégradés", trois véhicules de police "endommagés", sept véhicules légers et une pelleteuse incendiés, a détaillé la préfecture juste après les faits. Le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy, a refusé de faire des "interprétations gratuites" sur l'origine des violences, évoquant simplement des violences "sur fond de narcotrafic". Les dealers ont été "dérangés par l'action publique", a-t-il dit.
Une surveillance accrue du trafic de drogue avait été récemment mise en place dans le quartier, précise-t-on de source proche du dossier.
Un local pour "faire leur commerce"
Sur les violences, "c'était quelque chose d'organisé, un véritable commando, une opération de guérilla urbaine qui n'avait rien de spontanée", a affirmé lors d'un entretien avec l'AFP le maire LR de Mâcon, Jean-Patrick Courtois. "Des individus ont d'abord mis des pointes sur les routes menant au quartier, ce qui a bloqué plus tard deux voitures de police, puis mis feu à des véhicules pour barrer la route aux pompiers", avant de s'en prendre "à des bâtiments publics", a expliqué le maire.
Selon lui, cette action a pour origine le refus de ses services d'accorder un "local" à des jeunes qui en réalité "veulent des locaux pour faire leur commerce". "Il existe déjà un local dans le quartier pour les jeunes, qui a d'ailleurs été brûlé dans les violences, mais un groupe de jeunes" sur lesquels "on a des suspicions avait demandé un local à eux. On a refusé et ils ont menacé de mettre le quartier à feu et à sang", a ajouté M. Courtois en référence à des inscriptions retrouvées sur des murs du quartier.
Une compagnie de CRS a été déployée dimanche dans le quartier, resté calme depuis, à l'exception de l'incendie dans la nuit, d'une pelleteuse et d'une barricade, mais pas aux Saugeraies, a indiqué lundi la préfecture.
(AFP)