Violences sexuelles en France : 72.000 infractions enregistrées en 2021, 86% des victimes sont des femmes

Les services de police et de gendarmerie ont enregistré 72.000 infractions à caractère sexuel, commises hors de la famille en 2021. 73% de ces infractions concernent des violences sexuelles physiques, 86% des victimes sont des femmes, 96% des mis en cause sont des hommes.

Image d'illustration © Pixabay/ninocare

Il s'agit prioritairement de violences sexuelles physiques (73 %). Les victimes sont en majorité des femmes (86 %) et pour plus de la moitié des mineurs (55 %). Les mis en cause (48.300 personnes) sont des hommes pour 96 %, le plus souvent majeurs (73 %). Toutefois, on observe que les mis en cause pour les viols sur mineurs sont pour plus de la moitié (57%) également mineurs. Moins de 10 % des victimes de violences sexuelles commises hors du cadre familial portent plainte.

Des violences sexuelles qui se déroulent le plus souvent dans des habitations individuelles

Les lieux où sont commises ces infractions dépendent avant tout de leur nature, mais aussi de l’âge de la victime : les violences sexuelles physiques se déroulent la plupart du temps dans des habitations individuelles (61 % des viols ou tentatives de viol) ; les mineurs sont plus souvent la cible d’infractions sur internet ou les réseaux sociaux (7 % des victimes mineures contre 2 % pour les majeures). Les femmes de 15 à 64 ans sont plus souvent victimes dans les communes de grande taille, alors que c’est l’inverse pour les mineurs de moins de 15 ans. Le nombre de victimes par habitant est très homogène entre les différents départements, à l’exception de Paris qui enregistre un nombre de victimes par habitante de 15 à 64 ans très supérieur à tous les autres.

96% des mis en cause sont des hommes

48.300 personnes ont été mises en cause en 2021 pour des infractions sexuelles commises hors cadre familial. Il s’agit presque exclusivement d’hommes (96 %), le plus souvent majeurs (73 %). La part des mis en cause mineurs est cependant beaucoup plus élevée quand les infractions concernent des victimes mineures (57 % pour les viols ou tentatives de viol sur mineurs, 49 % pour les agressions sexuelles et 54 % pour le harcèlement sexuel) ; réciproquement, les mineurs ne sont quasiment jamais mis en cause pour des violences sexuelles physiques sur majeurs.

Les victimes de violences sexuelles commises hors de la famille signalent rarement aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis. Ainsi, d’après l’enquête de victimation Genese, en 2020, 0,2 % des personnes de 18 à 74 ans vivant en métropole ont été victimes de violences sexuelles commises hors du cadre familial, et moins de 10 % d’entre elles ont porté plainte.

(Communiqué)

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