Le personnel explique que ces actes de violence contribuent "à établir un climat de tension, d’insécurité et de stress quasi permanent pour les élèves et les personnels" et détériorent les conditions d’apprentissage et de travail de l’ensemble du personnel. "Faut-il attendre un acte grave pour que notre employeur et les institutions d’état prennent en compte nos revendications ?"
"Les codes du quartier s'invitent dans le lycée… "
Après avoir envoyé un courrier à la préfecture et au rectorat resté sans réponse, le personnel réuni en assemblée générale le 24 avril a déposé un préavis de grève pour cette seule journée du 26 avril 2018. "Nous voulons tirer la sonnette d'alarme" explique une représentante du personnel. "Près des trois quarts de la cinquantaine de personnes qui travaillent au sein du lycée sont en grève aujourd'hui. Nous retrouvons des situations de violences qui s'étaient pourtant calmées, mais aujourd'hui, les codes du quartier, la délinquance se retrouvent à nouveau dans les murs du lycée. C'est pour cette raison que nous souhaitons tirer la sonnette d'alarme. Il faut à nouveau casser des habitudes qui se sont réinstallées dans l'établissement"
Les revendication des grévistes :
- 2 postes d’AED (assistants d’éducation) supplémentaires et pérennes
- un taux d’encadrement des classes nettement amélioré, équivalent à celui des autres lycées professionnels de l’académie.
- Mise en place d’une enquête des risques psychosociaux (RPS)
- la sécurisation des abords du lycée.
Une enquête sur le climat scolaire
Une délégation du personnel a été reçue ce jeudi matin au rectorat. Un agent de prévention de sécurité devrait être prochainement installé et une réflexion sur le profil des CAP sera menée tout comme une enquête sur le climat scolaire.
Une délégation sera également reçue par la préfecture en début d'après-midi. Il sera notamment question de la sécurisation des abords du lycée.