Ariane Combarel, procureure de la République de Montbéliard, a précisé que M. Dartevelle avait fait appel de cette décision de renvoi en jugement, ce que son avocate, Me Marie-Alix Canu-Bernard, n'a pas souhaité confirmer. Sollicitée par l'AFP, Me Canu-Bernard a souligné que parallèlement à ce renvoi pour viol, "trois non-lieux avaient été prononcés dans cette affaire: un premier non-lieu d'atteinte sexuelle par abus d'autorité sur mineure de plus de quinze ans, un second non-lieu de corruption de mineure de plus de quinze ans et un troisième non-lieu d'attouchements de nature sexuelle".
"Pour lui, c'était une relation amoureuse qui a duré deux ans"
Ancien président de la Ligue de tennis de Franche-Comté et battu de peu par Bernard Giudicelli en février 2017 pour la présidence de la FFT, Jean-Pierre Dartevelle, 72 ans, est renvoyé devant la justice pour viol d'une joueuse sur une période allant du 20 septembre 2016, date à laquelle elle avait 17 ans, au 31 mars 2018. "Il ne comprend pas ce qui lui est reproché. Pour lui, c'était une relation amoureuse qui a duré deux ans", a déclaré à l'AFP Me Canu-Bernard. "Pour moi, eu égard au dossier, ce renvoi à une audience de jugement relève plus de la morale que du droit."
Jean-Pierre Dartevelle a été dentiste à Montbéliard et également conseiller régional LR de Bourgogne-Franche-Comté au cours de la précédente mandature.Cet ancien footballeur de bon niveau, qui a disputé une douzaine de matches en première division avec Sochaux à la fin des années 1970, a été membre du Conseil supérieur du tennis de la FFT jusqu'au terme de son mandat, en février 2021. Il avait également été candidat à la présidence face à Christian Bîmes en 2005. En février 2017, il était encore l'un des trois candidats à la succession de Jean Gachassin à la tête de la FFT. A l'issue d'une campagne houleuse, il
avait été battu de peu par Bernard Giudicelli, président de la Ligue de tennis de Corse, dont Jean-Pierre Dartevelle était l'un des opposants au sein de l'institution.
(AFP)