Tout avait pourtant bien démarré. "Si le cycle végétatif a commencé vite et fort, il a été ralenti puis stoppé dès mi-avril par le gel le plus intense constaté depuis 1991. S’en sont suivis des épisodes de grêle début juillet ainsi qu’un stress hydrique causé par des températures plus élevées que les normales de 3,1°C, par rapport à la moyenne constatée de 1981 à 2010" analyse l'interprofession.
Conséquence des aléas climatiques : des pertes "catastrophiques" de 50 à 65% selon les situations. "A noter un niveau azoté faible (sauf en blanc), une acidité élevée en raison de la forte teneur en acide tartrique et une teneur en potassium basse. Le potentiel couleur et tannins, lui, est élevé à ce jour et les premiers résultats en cuivre sont corrects".
Un bon bilan sanitaire
Dans ce contexte, la récolte des raisins a toutefois présenté un bon état sanitaire général avec une homogénéité dans les maturités mais une hétérogénéité des rendements liés aux conditions climatiques. Le vignoble a globalement été exempté de maladies : le mildiou n’a touché que de rares parcelles, l’oïdium et le black-rot ne se sont quasiment pas manifestés, sauf sur quelques parcelles historiquement très sensibles. La pourriture grise et la pourriture acide sont par ailleurs actuellement peu présentes
Côté ravageurs, la flavescence dorée fait toujours l’objet d’une réelle surveillance mais la pression des vers de grappe durant les deux générations s’est montrée plutôt faible avec peu de perforations constatées. Les ravageurs secondaires (araignées rouges, cochenilles) ont quant à eux été très rares. L’apparition de nouvelles espèces, telles que la sauterelle verte ou la pyrale du buis ont généré une vive inquiétude, mais n'ont eu aucune conséquence sur les raisins. "Enfin, un suivi des drosophiles est opéré depuis mi-juin et continuera jusqu’à la fin des vendanges même si les populations, très faibles, ne donnent pas lieu de s’alarmer" conclut l'interprofession.
Info +
Avec ses 1 900 hectares et 200 exploitations, le vignoble Jurassien est le plus petit de France. Il possède une gamme complète de produits. Aujourd’hui le Jura compte quatre AOC géographiques : AOC Arbois, AOC Château-Chalon, AOC L’Etoile et AOC Côtes du Jura et trois AOC produits : Crémant du Jura, Macvin et Marc du Jura.