"L'enquête est close. A ce jour, les investigations sont terminées", a déclaré le procureur de la République à Besançon, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse. Selon le magistrat, "ces 34 mois d'investigations justifient la demande
d'extradition de Nicolas Zepeda pour qu'il comparaisse devant la cour d'assises de Besançon pour l'assassinat de Narumi Kurosaki, commis le 5 décembre 2016 au matin".
Le parquet de Besançon a formalisé sa demande d'extradition du suspect de 28 ans, qui a été transmise au ministère de la Justice française. La demande sera ensuite prise en charge par le ministère des Affaires étrangères, qui la transmettra officiellement aux autorités chiliennes. Cette demande pourrait être analysée "sous quelques mois" par le Chili, a précisé M. Manteaux. "C'est le dernier acte. Nous devons passer par là pour qu'un procès se tienne", a-t-il dit, conscient que "de nombreux obstacles s'opposent à cette
demande d'extradition" dans un pays qui n'extrade généralement pas ses nationaux.
"S'il y a extradition, ce procès pourra se tenir de façon contradictoire, avec M. Zepeda assisté de ses conseils, pour analyser les éléments à charge et à décharge. S'il n'est pas extradé, ce sera un procès par défaut, bien évidemment insatisfaisant", a noté le procureur. Narumi Kurosaki, 21 ans, résidait dans la cité universitaire de Besançon lorsqu'elle a disparu, dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016. En dépit d'importantes recherches, son corps n'a jamais été retrouvé.
Son ancien petit ami chilien, qui était chez Narumi Kurosaki la veille de sa mort, est rentré au Chili avant que la disparition de l'étudiante japonaise ne soit signalée. Un mandat d'arrêt international a été lancé à son encontre, mais n'a jamais été mis en oeuvre par les autorités chiliennes.
(Source : AFP)