D’après un sondage Ipsos de 2020, 9 personnes sur 10 ne savent pas réagir lorsqu’elles sont témoins de harcèlement. Face à ce constat alarmant Kéolis Besançon Mobilités a souhaité réaliser une vidéo pédagogique afin de rappeler aux témoins et aux victimes de harcèlement que des solutions existent pour agir.
Après le dispositif Angela qui permet à une victime de harcèlement ou de violences dans l’espace public de demander de l’aide discrètement grâce à ce nom de code, Kéolis "gravit une marche de plus" avec cette vidéo. Le but étant "avec l’appui de personnages emblématiques, nos joueurs de handball" d'essayer de "montrer de quelle façon on peut soi-même agir face à un comportement déviant" résume Laurent Sénécat le directeur de Kéolis Besançon Mobilités.
Pour cela, la vidéo illustre la méthode des 5D du collectif Stand Up qui propose cinq façons d’apporter une aide efficace aux victimes de harcèlement sans se mettre en danger : Distraire, déléguer, documenter, diriger et dialoguer. "Un sujet dont on ne parle pas suffisamment" estime Laurent Sénécat "et c’est encore mieux quand on a des hommes et des femmes ensemble qui sont en capacité de le dénoncer".
Réalisée par café gourmand production, la vidéo met ainsi en scène des sportifs de l’ESBF et du GBDH qui apportent leur aide à différentes victimes dont l’une d'entre-elles est jouée par Naomie Rivere, miss Doubs 2023, aux côtés de vrais agents du réseau Ginko.
"Les Engagées c’est plus que sur le terrain c’est aussi à l’extérieur"
Des sportifs qui ont fièrement endossé leur rôle d’ambassadeur à l’image de Sabrina Zazaï et du capitaine du GBDH Adrien Claire. L’engagement a même semblé "logique" pour la vice capitaine de l’ESBF, qui a envie d'être "plus qu’une joueuse de hand" et trouve normale d’utiliser "notre petite notoriété locale" pour "montrer autour de nous ces valeurs citoyennes". "J’ai toujours dit que les Engagées c’est plus que sur le terrain c’est aussi à l’extérieur" a conclu la joueuse bisontine.
Kéolis a également rappelé qu’il existe d’autres moyens mis en place afin de "garantir la sécurité des milliers de voyageurs utilisant chaque jour les lignes du réseau Ginko". En plus des caméras de vidéosurveillance, les agents sont formés à la prise en charge des victimes de harcèlement. Des boutons d’appel d’urgence sont également à disposition pour entrer en contact avec le conducteur de tramway. Après 21h, les personnes qui voyagent seules peuvent demander à descendre entre deux arrêts sur leur ligne de bus. Et enfin le système Angela qui permet à une personne en difficulté de demander discrètement de l’aide à bord des trams et des bus du réseau.
Des signalements "heureusement peu nombreux"
Avec environ 100.000 voyages par jour sur le réseau Ginko, les signalements sont "heureusement peu nombreux" reconnaît le directeur Laurent Sénécat qui ne rapporte en 2023 que "deux signalements via le dispositif Angela" ayant par la suite donné lieu à deux dépôts de plainte. Et seulement quatre demandes de dépose entre deux arrêts après 21h. "C’est très peu mais quelque part c’est plutôt rassurant. Il vaut mieux prévenir que guérir" complète le directeur qui tient à rappeler aux gens de ne pas hésiter à utiliser ces dispositifs en cas de besoin, "ils sont là pour ça".