D’un côté, il y a Morgane. Originaire de Paris, cette tatoueuse installée à Besançon depuis 2014 s’est fait un nom dans le milieu avec ses oeuvres corporelles florales, ornementales, encrées de noir et de gris. Après avoir été formée à Epinal chez Clockwork needle en 2013, elle a travaillé à la Belfort tattoo family, puis au salon bisontin La Main noire, avant d'ouvrir son premier shop Vesperal Tattoo en tant que tatoueuse indépendante rue Rivotte pendant 4 ans.
De l’autre, il y a Henri, son mari depuis plus de 3 ans. Infirmier anesthésiste de formation, il a décidé de se reconvertir. Pendant le Covid, comme beaucoup, et à l’approche de la quarantaine, Henri a remis sa carrière professionnelle en question. Aimant dessiné depuis toujours, en particulier des mangas et des personnages de pop culture, marié à une tatoueuse chevronnée, il a décidé de devenir lui aussi tatoueur. ”Pendant le Covid, en tant qu’infirmier anesthésiste, c’était très bizarre, on ne savait pas de quoi allait être fait le lendemain, il y avait une fatigue psychologique”, se remémore Henri. ”Il avait fait le tour”, abonde Morgane qui l’a encouragé à travailler avec elle.
Ainsi, depuis 1 an et demi, Henri travaille encore dans une clinique bisontine à mi-temps pour se consacrer à sa vie personnelle et se remettre sérieusement au dessin le reste du temps. Depuis décembre 2022, il travaille les gestes du tatoueur aux côtés de son épouse en s’exerçant sur des ”amis-cobayes” à raison de quelques tatouages par semaine pour le moment.
Infirmier anesthésiste, tatoueur : ”Il y a beaucoup d’analogies”
Quel est le point commun entre le métier d’infirmier anesthésiste et celui de tatoueur ? La douleur. Dans le premier cas, on cache la douleur avec des produits ou un savoir-faire communicationnel. Dans l’autre, la douleur fait partie intégrante de l’expérience, mais il faut quand-même réussir à la supporter... parfois pendant plusieurs heures.
Pour Henri, ”il y a beaucoup d’analogies entre les deux métiers : le toucher, préparer les gens avant une expérience”, nous dit-il. Et ces qualités de professionnel de la santé, avec la communication thérapeutique notamment, le jeune tatoueur a l’intention de les mettre à profit dans son nouveau métier. ”Quand il tatoue, il est dans l’optique soignant, il en oublie même qu’il tatoue !”, nous confie Morgane pour qui "c’est important d’être dans un lieu calme, intimiste, avec peu de mouvements, au lieu d’être dans une rue pleine de passages et de bruits” pour le bien-être du client et de l'artiste.
Un flash day pour inaugurer le nouveau shop
Le 24 juin prochain, Morgane et Henri proposeront deux planches de tatouages au choix, de différentes tailles et à différents budgets, de 50 à 150€. Les clients pourront choisir le tattoo qu’ils préfèrent pour se le faire graver dans la peau par l'un des deux artistes. ”Premiers arrivés, premiers servis !”, précise la tatoueuse en confirmant qu'aucune réservation ne sera possible à cette occasion. L’inauguration se déroulera dès 19h avec une tombola pour tenter de gagner un tatouage d’une valeur de 150€.
Infos pratiques
- Vesperal Tattoo
- 2, avenue Fontaine Argent - 25 000 Besançon
- Ouverture le 24 juin à 11h
- Ouvert du mercredi au samedi de 11h à 19h
- Rendez-vous avec Morgane : encre.me/morgane.dorffer
- Suivre Morgane Dorer : www.instagram.com/morgane.dorffer
- Rendez-vous avec Henri : www.instagram.com/henrilauper
- À noter : Vesperal Tattoo ne reçoit pas les personnes de moins de 18 ans, même accompagnées de leurs parents.