Présenté comme "l’étoile montante des réalisateurs japonais", Koji Fukada, 42 ans, occupe une place de choix dans la programmation : toute sa filmographie (15 films) sera visible au cours du festival, dont le diptyque Suis-moi, je te fuis, Fuis-moi, je te suis, sélectionné au festival de Cannes en 2020. Certains films, dont son tout premier, La Chaise, réalisé en 2002, seront projetés pour la première fois hors du Japon, assurent les organisateurs du festival.
"Routes de la soie"
"C’est un réalisateur extrêmement francophile, toute son œuvre est influencée par Balzac et par des cinéastes comme Eric Rohmer ou Bertrand Tavernier, le cinéma psychologique français", souligne auprès de l’AFP Jean-Marc Thérouanne, créateur et délégué général du Fica. "Il renouvelle complètement le cinéma japonais."
Autre temps fort, une "journée du cinéma afghan" est organisée le 4 février, en réponse à un appel lancé à l’été 2021 et visant à préserver la culture afghane, après la prise de Kaboul par les talibans. Le réalisateur afghan Atiq Rahimi viendra présenter son film Syngué sabour – Pierre de patience, tiré de son roman éponyme, salué par le prix Goncourt en 2008. Il dédicacera également son nouveau roman, Si seulement la nuit, écrit avec sa fille Alice, et dont la sortie est prévue le 3 février.
Nouveauté cette année, une rétrospective d’une vingtaine d’œuvres, "le cinéma des routes de la soie", sera proposée au public, faisant la part belle aux films du Kazakhstan, d’Ouzbékistan ou encore du Turkménistan. "Cette année, Vesoul est, pendant une semaine, la destination finale des routes de la soie", s’amuse Jean-Marc Thérouanne. Un hommage sera également rendu à Marc Haaz, ex-directeur technique du Fica, décédé dans un accident en juillet dernier, à 33 ans. Un prix Marc Haaz sera ainsi remis, pour la première fois, à un jeune réalisateur.
Après une édition 2021 annulée à cause de l’épidémie de Covid-19, et malgré le maintien de certaines contraintes sanitaires, les organisateurs ont exprimé leur satisfaction de pouvoir assurer la tenue du festival cette année. "Il faut beaucoup d’énergie pour faire un festival", insiste Jean-Marc Thérouanne pour qui "la culture est un sport de combat".
(AFP)