Vers un euro numérique à l’horizon 2030... avec Jean-Luc Mesure de la Banque de France du Doubs

Publié le 24/01/2024 - 10:48
Mis à jour le 25/01/2024 - 15:33

Le projet est en phase de préparation technique et juridique. Pendant deux ans, il va faire l’objet d’un débat européen. S’il est approuvé, il pourrait voir le jour à l’horizon 2030…. Quels sont les enjeux ? C’est en faisant salle comble mardi 23 janvier 2024 à l’université de Franche-Comté que Jean-Luc Mesure, directeur départemental du Doubs à la Banque de France, a répondu à la question, en compagnie de Clément Delaneau, ingénieur Blockchain.

Pourquoi créer un euro numérique ? "Je pense que cela ne vous a pas échappé que le monde se numérise", explique Jean-Luc Mesure en levant un billet de 5 euros devant l’assemblée constituée d’étudiants en master, licence, mais également de chefs d’entreprises et de professeurs. "Cela sert à faire plein de choses et mais dans un monde numérique et digital, ça ne passe pas. C’est une donnée physique. Parfois, c’est pourtant mieux que ça", affirme le directeur en montrant cette fois-ci une carte bancaire.

Pourquoi ? "Le billet est pratique et facile lorsque que l’on veut acheter une glace sur la plage. C’est universel. Il coûte 5 euros pile, mais la carte, elle, n’est pas forcément gratuite, ni confidentielle", précise Jean-Luc Mesure qui questionne :

"Est-ce que l’on veut continuer d’être souverain de notre monnaie ? Est-ce que l’on veut continuer d’avoir un moyen de paiement confidentiel, anonyme et sécurisé ?"

"Renforcer la souveraineté" dans un espace protégé

La création d’un euro numérique a plusieurs objectifs pour la Banque de France. Face à une baisse de l’utilisation des billets de banque, cette dernière veut "renforcer la souveraineté", nous indique-t-on.

Le tout se fera dans un espace entièrement sécurisé et confidentiel, notamment grâce à l’utilisation du système Blockchain (chaîne de blocs), un procédé expliqué lors de la conférence par Clément Delaneau, ingénieur Blockchain. Afin de faire face à d’éventuelles attaques, "chaque bloc a une référence du bloc précédent", indique-t-il. Le piratage devient donc compliqué, voire impossible : "plus le bloc est ancien, plus il est sécurisé", affirme l’expert.

Cette technologie de stockage et de transmission de l’information transparente, sécurité et distribuée sur un réseau pair à pair (P2P) sans organisme de contrôle. Elle permet, en autres, "le transfert sécurisé de valeur entre internautes sans avoir recours à un tiers de confiance", précise la Banque de France.

Cet euro virtuel pourra à terme (s’il est validé au niveau européen) être utilisé aussi bien par des professionnels que des particuliers afin d’accompagner la digitalisation de l’économie.

Les missions de la Banque de France

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

Quoi de 9 à Besac’ : L’upcycling textile, une nouvelle façon de consommer la mode à Besançon ?

De formation ingénieure en biologie, Anaïs Calen a voulu changer de vie pour se consacrer à la couture. Elle a créé son entreprise d’upcycling à Marseille en 2024 avant de s’installer dans le Grand Besançon en février 2025. On a voulu en parler dans notre vidéo "Quoi de neuf à Besac ?" de ce mois d’avril 2025…

Du petit-déj’ au bar à tapas, Chez Loulou ouvre sa Bodega rue Bersot à Besançon

Depuis le 18 mars 2025, une toute nouvelle adresse gourmande a pris ses quartiers au cœur de Besançon, rue Bersot : Chez Loulou, La Bodega. Après avoir lancé son épicerie de quartier fin 2024, Louis Jaffard - alias Loulou - remet le couvert avec un lieu chaleureux aux accents ibériques, ouvert du petit-déjeuner jusqu’au dernier verre autour de tapas.

Hydrogène vert : 100 millions d’euros pour Gen-Hy qui lance la première usine AEM française

A l’occasion de la visite jeudi 17 avril du ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci sur le site de Gen-Hy à Allenjoie, la start-up française, proposant des solutions innovantes pour la production d’hydrogène vert, annonce ce mercredi la signature avec Bpifrance d’un contrat d’aide publique par l’Etat français à hauteur de 99,84M€.

McPhy à Foussemagne : des aides publiques massives pour un avenir très incertain

Moins d’un an après son inauguration, l’annonce de la mise en vente de l’usine McPhy de Foussemagne, spécialisée dans la production d’électrolyseurs, suscite une vive inquiétude parmi les élus communistes et républicains de Bourgogne-Franche-Comté. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 avril, veille de la visite officielle du ministre de l’Industrie dans le nord Franche-Comté, ils dénoncent un "gaspillage d’argent public" et réclament un changement profond de stratégie pour le développement de la filière hydrogène.

Exclusivité – Nicolas Bergeret, le consul bisontin qui représente la Bourgogne Franche-Comté à Francfort

Originaire de Besançon, Nicolas Bergeret, consul général de France à Francfort, était en visite les 15 et 16 avril 2025 à Besançon. Objectif : rencontrer des acteurs locaux tels que la maire de Besançon et la présidente de Région Bourgogne Franche-Comté pour développer différents axes de la Maison de la Bourgogne Franche-Comté située à Mayence. À quoi sert cette représentation de notre région en Allemagne ? Interview.

Catastrophes naturelles : 35 millions d’euros pour les agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté

La Région Bourgogne-Franche-Comté se saisit d’une opportunité ouverte par la Commission européenne pour soutenir les exploitations agricoles affectées par des catastrophes naturelles, a-t-on appris dans un communiqué du 16 avril 2025. Grâce à cette mesure exceptionnelle, ce sont 35 millions d’euros de crédits européens (Feader) issus de la précédente programmation qui seront mobilisés d’ici fin 2025.

Remise en cause du tarif de rachat bonifié pour le photovoltaïque agricole : Matthieu Bloch interpelle le gouvernement

Dans une question écrite adressée au ministre de l’Industrie, le député LR du Doubs Matthieu Bloch alerte sur les conséquences de la récente décision gouvernementale de revoir à la baisse le tarif de rachat bonifié S21 pour l’énergie photovoltaïque en milieu agricole.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.75
nuageux
le 19/04 à 18h00
Vent
1.17 m/s
Pression
1004 hPa
Humidité
61 %