Ça s’est enflammé sur les réseaux sociaux depuis 14 novembre, comme un Mont d’Or laissé dans le four ! Comment imaginer le fromage franc-comtois dans une autre boîte ? Certainement pas en plastique, sinon comment le chauffer ?
Si la proposition de loi peut en premier lieu faire bondir, on suppose que des cas particuliers comme des AOP soient exemptés au titre de leur cahier des charges. Dans une note de la Commission européenne du 15 novembre, il est indiqué que ”Rien dans notre proposition n’empêcherait l’utilisation d’emballages en bois.” Toutefois, elle ajoute que ”les producteurs pourraient être amenés à redoubler d’efforts pour améliorer le recyclage ou la réutilisation des boîtes en bois. À noter que cela s’applique également aux producteurs d’autres types d’emballages.”
La Commission européenne "entend" les inquiétudes
La CE explique que l’objectif de la proposition de loi est de réduire les emballages dans l’Union Européenne ”qui constituent aujourd’hui une source croissante de déchets et de frustration des consommateurs. En moyenne, chaque Européen génère près de 180 kg de déchets d'emballages par an. L'emballage est l'un des principaux utilisateurs de matériaux vierges; en effet, 40 % des matières plastiques et 50 % du papier utilisé dans l'UE sont destinés à l'emballage. En l'absence d'action, l'UE connaîtrait une augmentation supplémentaire de 19 % des déchets d'emballages d'ici à 2030.”
On apprend également que le texte proposé par la Commission est actuellement discuté par les co-législateurs, à savoir le Parlement européen et le Conseil (qui réunit les États membres). Les deux institutions vont adopter prochainement leur propre version du texte avant de se réunir avec la Commission pour négocier une version identique.
La Commission européenne dit être ”au courant des inquiétudes relayées par les médias français et les entend”, elle travaille avec le Parlement européen et les Etats membres qui négocient actuellement le texte pour trouver ”une solution satisfaisante”.
À suivre...