"Au nom des liens historiques qui unissent la principauté de Monaco et le Territoire de Belfort, j’attendais personnellement ce moment depuis de longues années", indique Christophe Grudler. "Lors de ma première rencontre avec Albert de Monaco, en 2006 à Ferrette et Morimont, en compagnie d’Otto de Habsbourg, je lui avais déjà manifesté mon souhait qu’il vienne à Belfort. « Ce serait avec plaisir, mais il faudrait une occasion précise », m’avait-il alors répondu", se souvient-il.
Plusieurs occasions manquées depuis 2007
Pour les 700 ans de la Ville de Belfort, en 2007, M. Grudler pensait cette occasion venue. Invité par la présidente du conseil de l’Europe et par Caroline de Monaco-Hanovre à intervenir dans le cadre d’un colloque au Grimaldi-Forum de Monaco, il en avais parlé à cette dernière. "J’avais aussi invité par courrier Albert de Monaco à se rendre dans la Cité du Lion pour l’occasion, mais je n’avais pas été suivi par Etienne Butzbach, maire de Belfort, qui ne voulait pas en entendre parler."
En 2014, l’accord intervenu entre les Archives du Palais princier et les Archives départementales du Territoire de Belfort offrait une nouvelle possibilité selon le conseiller départemental. "Monaco conserve en effet de précieux documents pour l’histoire du Territoire de Belfort, dont certains remontent au Moyen Age. L’accord a consisté à microfilmer toutes les archives concernant Belfort, afin qu’elles soient consultables à Belfort ou sur Internet".
C’est ainsi qu’en 2014, Yves Ackermann, président du conseil général du Territoire de Belfort, invitait officiellement le prince Albert de Monaco. S’agissant de la visite d’un chef d’Etat, un délai de deux ans a été nécessaire entre l’invitation et la visite… d’où l’aboutissement ce 6 juin.
"Je me félicite aussi que le nouveau président du conseil départemental du Territoire de Belfort, Florian Bouquet, ait fait preuve d’esprit républicain, en invitant tous les conseillers départementaux, de tous bords politiques, à participer à cette visite princière" déclare Christophe Grudler.
Des regrets
Il a cependant deux "petits regrets" cependant :
- selon lui, "Il est dommage que certains élus d'opposition aient voulu créer une polémique en « boycottant » la cérémonie au nom d’une idéologie partisane complètement décalée et dépassée. C’est un manque de respect à un chef d’Etat en visite dans le Territoire de Belfort."
- Et "Il est dommage que Florian Bouquet n’ait pas invité son prédécesseur Yves Ackermann, à l’origine de cette venue. Cela aurait été un autre geste républicain très fort."
(Communiqué)