Vente de Parkeon, leader des horodateurs : la CFDT dénonce des “jackpots scandaleux”

La CFDT de Parkeon, numéro un mondial des horodateurs, a dénoncé mardi 1e décembre 2015 les « jackpots scandaleux » que toucheraient selon le syndicat les dirigeants de l’entreprise en revendant cette société (dont l’usine et le centre de recherche sont basés à Besançon) en bonne santé financière, en vente depuis l’été.

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"Rien de prévu" pour les salariés

"L'équipe dirigeante va toucher à la revente de Parkeon 53 millions d'euros" et son PDG Bertrand Barthélémy "au moins 20 millions d'euros", affirme la CFDT dans un communiqué, dont l'AFP a eu connaissance ce mercredi 2 décembre, déplorant que "quasiment rien" ne soit prévu pour les salariés. "L'annonce du bonus de 14 millions d'euros pour le PDG d'Alcatel avait relancé la polémique sur les +parachutes dorés+", rappelle le communiqué. "Que pouvons-nous alors dire sur les 20 millions d'euros que va toucher au minimum le PDG de Parkeon, Bertrand Barthélémy à la revente de notre entreprise prévue fin 2015?"

Des salariés scandalisés

Toutefois, le PDG de Parkeon ne toucherait pas cette somme en tant que prime de départ mais parce qu'il est actionnaire de l'entreprise, a précisé à l'AFP Marc Szabo, délégué syndical CFDT de Parkeon. Selon lui, ce montant très élevé, qui constitue une "dérive du système LBO" (achat à effet de levier, NDLR), "scandalise profondément les salariés de Parkeon", auxquels seuls 0,1% d'augmentation de salaire et une prime unique de 900 euros brut seraient proposés. Sollicitée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

M. Szabo a précisé qu'une réunion était prévue vendredi 4 décembre 2015, au cours de laquelle les syndicats pourraient faire part de leurs proposition à la direction. Au mois de novembre déjà, une intersyndicale CFE-CGC, CFDT et CFTC s'était émue d'"un partage de la valeur choquant", dans un contexte de "baisse des effectifs malgré la croissance des marchés".

Une usine bisontine leader mondiale

Parkeon, ancienne division de Schlumberger reprise par des investisseurs en 2003, revendique 60% du parc mondial des horodateurs et emploie environ 530 salariés en France. Sa principale usine et son centre de recherche et développement sont installés à Besançon. En 2013, deux fonds d'investissement, le britannique ICG et l'américain American Capital, à travers sa filiale European Capital, sont devenus propriétaires de l'entreprise.

 (AFP)

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