Cette vente aux enchères a rassemblé de très nombreux amateurs: la salle de l'ancien cloître du centre historique louée par l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc) était pleine à craquer et plus de 7.000 acheteurs du monde entier s'étaient inscrits sur les plateformes de vente aux enchères pour suivre l'événement sur drouot.com.
Plus de 80.000€ pour une montre
La pièce la plus prestigieuse, une Aquanaut Travel Time de la prestigieuse manufacture horlogère genevoise Patek Philippe, a été adjugée 81.200 euros sur internet. Mise à prix à 20.000 euros, les enchères sont montées à 54.000 euros en moins de 10 secondes sur internet pour finalement dépasser les 81.000 euros.
"Ces 162 montres ont été saisies ou confisquées à des personnes qui ont commis ou sont soupçonnées d'avoir commis des infractions pour escroquerie, trafic de stupéfiants, blanchiment d'argent et même trafic d'or", rappelle Charlotte Hautemanière, cheffe du département mobilier de l'Agrasc, qui gère les ventes.
Au bonheur des amoureux de l'horlogerie
Hubert, collectionneur originaire de la région parisienne, était venu avec un objectif clair: "La stratégie est simple, ne pas dépasser 50% en plus du prix affiché. Il y a des révisions de l'objet à prévoir, et l'absence de garantie sur la montre oblige à être très prudent sur les produits éventuellement acquis", estimait avant le début des enchères cet amateur éclairé.
Pour Cathy, de Besançon, venue mercredi matin à l'exposition des lots, "le prix de ces montres est un peu élevé compte tenu de mes capacités. J'ai quand même repéré quelques modèles de la marque Longines. Je ne me suis fixé aucune limite car le rêve n'a pas de prix. Je m'intéresse aux beaux mécanismes horlogers et je pense que les montres doivent être portées", ajoutait l'acheteuse potentielle.
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Pour cette vente, présentée comme la plus importante de l'année concernant des montres Rolex, les organisateurs s'étaient fixés l'objectif de dépasser les 400.000 euros. En fin de journée la Direction nationale d'interventions domaniales (DNID), qui co-organisait l'événement, a annoncé que la somme totale de 1,479 millions d'euros (taxes du service des domaines comprises) allait être versée au budget de l'Etat.
(avec AFP)