"On va mobiliser des bras supplémentaires" pour assurer la vaccination contre la variole du singe, a déclaré lundi soir sur BFM TV le ministre de la Santé, François Braun.
- Les "étudiants en santé" pourront notamment se charger de ces vaccinations, a précisé le ministère à l'AFP. Un arrêté paraîtra mardi au Journal officiel pour détailler les modalités du projet.
"A ce jour, plus d'une centaine de centres de vaccination sont en place, plus de 42.000 doses ont été déstockées, plus de 6.000 personnes ont reçu cette vaccination préventive", a souligné le ministre, alors que des élus et des associations critiquent l'attitude du gouvernement face à l'épidémie.
"Nous avons largement le nombre de doses suffisantes pour la population qui est principalement à risque et principalement concernée par cette maladie", a assuré M. Braun.
La mairie de Paris a réclamé lundi des "mesures d'urgence" de l'Etat pour obtenir plus de doses et de personnel vaccinant contre cette maladie, à la veille de l'ouverture d'un centre de vaccination spécifique dans la capitale qui concentre une grande partie des cas français.
Celui-ci "va pouvoir augmenter très significativement le volume des vaccinations", a assuré le ministre.
- Selon Santé Publique France, la région capitale recensait jeudi en nombre de résidents près de la moitié (726) des 1.567 cas confirmés en France.
De son côté, l'Inter-LGBT s'est insurgée face au "manque de préparation et de transparence du gouvernement", évoquant des "difficultés à prendre rendez-vous" pour une vaccination et des "livraisons de doses insuffisantes".
Avant cela, l'association AIDES de lutte contre le VIH avait réclamé jeudi dernier "le déploiement par l'Etat d'une campagne de vaccination +coup de poing+, s'appuyant sur les professionnels-les de santé libéraux volontaires" en particulier implantés sur les "lieux de villégiature".
Le gouvernement a annoncé le 8 juillet l'élargissement de la vaccination aux "hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples", aux "personnes en situation de prostitution" et aux "professionnels des lieux de consommation sexuelle". Elle était auparavant seulement proposée aux adultes ayant eu un contact à risque avec un malade.
Le diagnostic de ce virus Monkeypox repose sur l'examen et l'interrogatoire du patient. Des tests, notamment PCR, peuvent aussi confirmer le diagnostic.
La Haute autorité de santé s'est prononcée lundi pour le remboursement par l'Assurance maladie de ces tests de détection, précisant qu'ils ne doivent intervenir qu'"en cas de doute persistant après examen clinique".
(Source AFP)