Valls et Sapin réaffirment l’objectif d’un déficit au-dessous de 3% du PIB en 2017

Le Premier ministre Manuel Valls et le ministre des Finances Michel Sapin ont réaffirmé mercredi l’objectif de réduire le déficit public de la France au-dessous de 3% du PIB en 2017, après le nouveau délai de deux ans accordé à Paris par la Commission européenne.

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"L'objectif est donc bien de passer sous la barre des 3% en 2017, à notre rythme et en privilégiant toujours nos priorités: l'éducation, le soutien aux entreprises, la transition écologique et par ailleurs des mesures pour la sécurité de nos concitoyens", a précisé le Premier ministre. Il a par ailleurs assuré que la France était "en train de se bouger"."L'objectif que je poursuis est bien de réformer le pays, non pas parce que les autorités européennes nous y obligeraient" mais "parce qu'il en va de l'avenir du pays", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.

Interrogé sur le délai octroyé par Bruxelles, il a souligné que c'était "conforme à la trajectoire de finances publiques que nous nous sommes fixée (...) qui a d'ailleurs été validée par le Parlement l'année dernière".

"Le message est clair (...) : la France est en train de se bouger grâce à l'action du gouvernement"

Et sur le programme de réformes structurelles attendues par le commissaire européen Pierre Moscovici, M. Valls a répondu qu'il ne voyait là "aucune contradiction avec les orientations que j'ai données à mon gouvernement". Réformer, "nous le faisons à notre rythme, avec nos priorités, avec la volonté de protéger bien sûr ceux qui sont le plus en difficultés(...) et de libérer les énergies de ce pays, parce que comme cela, nous serons en 2015 au rendez-vous de la croissance". "C'est la raison pour laquelle nous avons adopté le texte de loi sur la croissance et l'activité, c'est aussi la raison pour laquelle nous nous sommes réunis ici à Matignon avec les partenaires sociaux dans le but d'améliorer les conditions du dialogue, de le simplifier et le rendre plus efficace (...) et c'est la raison pour laquelle nous engageons un agenda social particulièrement ambitieux", a-t-il poursuivi, s'exprimant à l'issue d'une réunion avec syndicats et patronat sur ce thème. "Le message est clair (...): l'effort de réformes, l'effort de changement, l'effort de mouvement, la France est en train de se bouger grâce à l'action du gouvernement", a-t-il souligné.

Michel Sapin se félicite que la France ne soit pas sanctionnée

Michel Sapin a de son côté rappelé dans un communiqué que revenir sous les 3% était l'objectif "fixé dans la loi de finances pour 2015 et la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques". Il a observé "la convergence des analyses" entre Paris et Bruxelles, "fruit d'un dialogue approfondi et confiant" et s'est félicité que la France ne fasse pas l'objet de sanctions. Il a rappelé que l'effort budgétaire structurel, c'est-à-dire provenant de la seule volonté politique sans intervention de la conjoncture, attendu à 0,5 point de PIB (environ 10 milliards d'euros) en 2015 par Bruxelles serait "respecté".

M. Sapin a aussi évoqué une possible reprise économique sous l'effet de la bonne conjoncture extérieure. "Avec un euro dont la valeur est aujourd'hui adaptée, avec des taux d'intérêts historiquement très bas, un pétrole dont le prix a considérablement baissé et un objectif de réduction des déficits réaliste, la France connaît un environnement économique positif susceptible de soutenir le retour de la croissance", a-t-il déclaré.

(Source : AFP)
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