Il veut que le projet se concrétise. Nicolas Bodin, adjoint en charge de l'urbanisme sous l'ère Fousseret, tient à voir sortir de terre l'éco quartier des Vaites. Un projet qu'il a soutenu même s'il reconnaît qu'il a soulevé de nombreuses problématiques
Aujourd'hui président du groupe socialiste au conseil municipal de Besançon et vice-président en charge de l'économie au Grand Besançon, le socialiste soutient "la voie démocratique" de la démarche (rapport scientifique + consultation citoyenne) d'Anne Vignot tout en défendant ardemment le projet. "Il était donc primordial de trouver un nouveau chemin pour le faire avancer (…) Oui, avec le temps, tout grand projet évolue et finit par être amélioré" admet l'élu tout en espérant que cette démarche "de pédagogie, d’écoute, de prise en compte des remarques qui ont été faites, soit de nature à apaiser".
Pas si sûr lorsque l'on entend à nouveau les voies de plusieurs associations et collectif s'élever pour demander l'abandon du projet d'urbanisation du secteur. Une manifestation est d'ailleurs organisée à l'ouverture du conseil municipal place du 8 septembre jeudi 30 septembre 2021 à 17h.
Pourquoi les élus socialistes voteront pour le projet ? "Pour que les Bisontins puissent continuer à se loger à des prix abordables" insiste Nicolas Bodin qui a développé tout un argumentaire lié à l'origine du projet au besoin de logements et aux équilibres du territoire.
"Publics ou privés, neufs ou en rénovation, construits ou vacants et remis sur le marché, il faut environ 500 logements par an, dont au moins 20% de logements publics, pour que la population bisontine se maintienne et que les besoins soient couverts, avec un marché stable" explique-t-il.
Tribune des élus socialistes pour le projet des Vaites : "Continuer à se loger à des prix abordables"
Garantir les cohérences et équilibres du territoire
Ce nouveau projet des Vaîtes croise inévitablement d’autres politiques municipales et communautaires.
On citera notamment :
- les mobilités (et spécialement le Tramway étape importante de ce projet des Vai?tes),
- les politiques éducatives (avec une école du XXIe siècle ouverte sur la nature de manière inédite et à la pédagogie moderne, replacée au cœur du quartier),
- le nouvel urbanisme (mise en place d’un parc urbain, densification organisée autour de normes très exigeantes résumée parfois trop rapidement sous le seul terme "écoquartier"),
- le logement (constructions de qualité, attention spéciale pour les logements sociaux et abordables, parcours résidentiel adapté à tous les profils, etc), et bien d’autres encore (ilôts de fraicheur, lutte contre le bruit, amélioration des continuités des différentes trames écologiques... et des coutures urbaines, etc).
Ce projet s’inscrit dans un projet urbain cohérent qui visait à résorber un certain nombre de friches (Prés de Vaux, Casamène, caserne Vauban, quartier Viotte), à engager des programmes de renouvellement urbain ambitieux (Clairs-Soleils et Planoise) et témoigne d’une volonté politique de maîtriser via l’intervention publique l’aménagement de notre ville alors même qu’il aurait été si facile de laisser le privé intervenir sans garantie quant au résultat final.
Le projet des Vaîtes est un vecteur d’équilibre d’importance pour le développement de l’est de Besançon et de sa Communauté urbaine. C’était l’un des objectifs premiers de ce projet, en cohérence avec des infrastructures efficaces telles que le tramway et en complémentarité avec de l’habitat déjà présent sur place, au sein d’un quartier qui n’avait pas encore achevé son développement et son équipement.
Les enjeux climatiques dépassent très largement les frontières de Besançon. Leur prise en compte dépasse d’ailleurs la seule question du logement, de la hauteur des immeubles ou des matériaux utilisés pour construire. C’est pourquoi à Besançon, nous avons toujours cherché à mener des politiques globales et cohérentes. Ainsi les documents de planification que sont le SCoT, le PLUi, le PLH, le SRADDET doivent décliner une politique volontariste.
En effet il ne s’agit pas de mettre Besançon sous cloche pendant qu’on constaterait un développement anarchique en 1re, 2e couronne voire au-delà de Grand Besançon Métropole .. Ou encore en concentrant tout sur un même côté de la Ville.
Permettre aux Bisontins de se loger
Besançon a besoin de logements adaptés aux nouvelles exigences de nos concitoyens pour maintenir et développer sa population : que ce soit pour répondre aux évolutions récentes (augmentation des décohabitations, perte de la défiscalisation sur notre territoire). Mais le marché du logement se tend, ce que révèlent les hausses importantes de certains prix d’achat ou de location. Ainsi de nombreuses familles modestes sont contraintes de s’’installer en dehors de la Ville de Besançon.
Les bailleurs publics sont contraints de vendre régulièrement des appartements pour des raisons de pure trésorerie (loi ELAN) comme dans beaucoup de villes et/ou doivent accompagner le renouvellement urbain qui passe par des déconstructions (La Grette, Planoise, etc). Nous devons donc être vigilants sur la reconstitution et le développement de l’offre publique de logement.
Qu’ils soient publics ou privés, neufs ou en rénovation, construits ou vacants et remis sur le marché, gardons en tête qu’il faut environ 500 logements par an de tout type (dont au moins 20% de logements publics) pour que la population bisontine se maintienne et que les besoins soient couverts, avec un marché stable.
Le logement, tant en construction qu’en rénovation, est par ailleurs un secteur économique à part entière.
Tout est question d’équilibre et d’échelle et se polariser sur ce quartier des Vaîtes sans bien regarder ce qui se passe ailleurs dans la ville, dans la communauté urbaine voire au-delà cela biaise forcément les points de vue.
Les élus du groupe socialiste voteront favorablement ce nouveau projet, mais nous resterons exigeants et vigilants quant aux réponses apportées aux besoins en logements de tout type (constructions neuves, rénovations, public, privé, social, abordable...) au service des familles, des étudiants, des précaires, des jeunes actifs...