Lundi matin, à l'issue du week-end, près de 50 patients attendaient encore un lit d'hospitalisation aux urgences, selon la direction de l'établissement situé à Trévenans (Territoire de Belfort). "Les urgences ne sont même plus surchargées, elles sont submergées", a dénoncé la Coordination nationale infirmière (CNI) dans un communiqué.
Selon la CGT, certaines personnes "attendant sur des brancards que des lits se libèrent pour pouvoir être hospitalisées" ont patienté "plus de trente heures, parfois jusqu'à soixante heures". "Cette situation sans cesse renouvelée, quasiment quotidienne, épuise le personnel et est de nature à compromettre gravement la santé des patients en attente", fustige le syndicat.
Du renfort dès mercredi et pendant 6 jours
Pour pallier cette situation, l'hôpital recevra à partir de mercredi, et pendant six jours, le renfort de trois médecins, dix infirmiers et dix aides-soignants en provenance de la réserve sanitaire nationale, a déclaré devant la presse Pascal Mathis, directeur général de l'hôpital. "Jamais, dans l'histoire de l'établissement, nous n'avions bénéficié d'une aide aussi complète", a-t-il souligné. Dès lundi soir, quinze lits de médecine supplémentaires ont été activés "à titre provisoire" pour transférer des patients en attente d'une hospitalisation aux urgences.
Le HNFC traverse, depuis l'été 2022, des situations de tension majeure au sein de ses services des urgences et de médecine, notamment liées à un afflux de personnes âgées. Chaque jour, une centaine d'entre elles se présentent aux urgences.
Une structure "sous-dimensionnée"
Pascal Mathis relève que les difficultés se concentrent sur les fins de semaine, lorsque les cabinets de ville sont fermés, et pendant les congés scolaires. Selon lui, le HNFC a besoin d'une augmentation de sa capacité d'accueil, de plus de moyens humains, ainsi que d'un travail de tous les acteurs (Ehpad, personnel à domicile, médecin traitant) autour des personnes âgées.
Jean-Baptiste Andreoletti, chirurgien et président de la commission médicale d'établissement, estime que la structure née de la fusion des hôpitaux de Belfort et Montbéliard est sous-dimensionnée par rapport aux besoins de la population.
(AFP)