Dans le cadre de la réforme du second cycle des études de santé, 196 étudiants de 6ème année de médecine de l’UFR santé de l’université de Franche-Comté passeront pour la première fois cette année les ECOS nationaux (examens cliniques objectifs et structurés) afin de valider leur entrée en internat et leur choix de spécialités futures. Ces étudiants seront confrontés à deux journées d’épreuves nationales les 28 et 29 mai 2024.
40 heures de formation
Lors de ces examens, onze domaines de compétence seront particulièrement ciblés (urgence, annonce, interrogatoire, examen clinique, prise en charge, communication, stratégie diagnostique, synthèse de résultats, iconographie, éducation – prévention, procédure). Les mêmes sujets seront proposés de façon synchrone dans toutes les facultés françaises de médecine. Une épreuve "particulièrement éprouvante" d'après l'université de Franche-Comté puisque les étudiants seront confrontés à "dix mises en situation très différentes avec un temps limité pour y répondre (9 minutes / situation : 2 minutes pour prendre connaissance de la vignette clinique / 7 minutes pour traiter le cas)".
Pour y faire face, une équipe pédagogique, présidée par Marie-France Seronde, cardiologue et Guillaume Besch, anesthésiste-réanimateur, chargé de la mise en œuvre des ECOS à Besançon, propose ainsi aux étudiants une préparation et un entraînement de plus de 40 heures de formation axée sur les domaines de compétences évalués (raisonnement clinique, la communication professionnelle, l’examen clinique, l’iconographie). Un entraînement rendu possible grâce à la participation citoyenne de patients standardisés.
Une préparation mentale adaptée
La particularité de l’épreuve en termes de gestion du stress et de l’incertitude a conduit l’équipe bisontine "à innover dans le cadre de la préparation des étudiants" précise l'UFC. Elle fait donc intervenir le professeur Alain Groslambert de l’UFR STAPS, spécialiste CNRS des facteurs humains de la performance et entraîneur de sportifs de haut-niveau, pour proposer à l’ensemble des étudiants une préparation mentale adaptée. Marie Céline Maillot, médecin urgentiste au CHU, diplômée en méditation en santé et Roseline Rougnon Glasson, professeure de yoga et ancienne sportive de haut-niveau interviendront également.
Pour l’université, "introduire ce type d’enseignement en médecine devrait permettre de mieux considérer l’impact des facteurs psychologiques sur la performance humaine pour améliorer la pratique professionnelle, au-delà du dit examen ECOS".