Après huit années passées, voici la consécration de leur parcours universitaire ! 366 docteurs étaient conviés, parmi lesquels 144 rattachés à l’UFC, 191 à l’UB et 27 à l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard. L'amphithéâtre de l'UFR sciences et techniques a eu toutefois du mal à se remplir. Certains n'ayant pu se déplacer. Mais peu importe, l'événement est marqué.
Le président de l’Université de Franche-Comté, Jacques Bahi, les a félicité en personne, en rappelant l’importance que ces diplômés prenaient dans le paysage économique français et mondial. On le sait pourtant, ce parcours ne figure pas parmi les plus plébiscités. « Seuls 20% des docteurs siégeraient au sein des conseils de direction des grandes entreprises françaises. La formation doctoral n’est pas reconnu par le milieu économique », constate Samuel-Gaston Amet, responsable du bureau doctoral à l’Université de Franche-Comté.
Un dispositif pour insérer les doctorants dans les entreprises en Franche-Comté
Pour y remédier, le Gouvernement a donc réaffirmé sa volonté d’en faire le plus haut diplôme français. Dans le parcours universitaire LMD (licence, master, doctorat), c’est en quelque sorte l’aboutissement. En concurrence avec les diplômes d’ingénieur, le doctorat cherche dorénavant à faire reconnaître sa validité en tant qu’expérience professionnelle. « C’est une formation par la recherche et à la recherche. »
Pour favoriser ce pont avec le monde économique, un dispositif « Doctorants - conseil » a d’ailleurs été mis en place avec la Région Franche-Comté, qui finance 5 à 10 missions par an dans les entreprises. Mais la réalité rattrape vite les espérances des jeunes docteurs en général, qui ont du mal à se faire recruter, comme pour ce couple de doctorants en agronomie, installés à Dijon. Jeanne a soutenu sa thèse il y a deux mois et ne sait pas encore ce qu’elle veut faire. « J’ai une formation d’ingénieur au départ, puis je me suis lancée dans la recherche. » Son compagnon, rencontré lors de ses études, va, lui, poursuivre comme post-doctorant durant trois ans à Toulouse. « On nous conseille de partir ailleurs, voire même à l’étranger, cela a plus de valeur ensuite sur notre CV », remarque Anthony.