maCommune.info : Depuis combien de temps êtes-vous président ? Que représente l'union des commerçants aujourd'hui et quelles actions marquantes avez-vous menées ?
Jérôme Cart : Notre Conseil d’Administration s’est constitué en fin d’année 2007 suite au départ du Président Diéterlé. Ce conseil s'est composé d’anciens administrateurs et de nouveaux venus au Conseil.
En décembre 2012, l’UCB comptait 222 adhérents. Parmi nos actions marquantes l'an passé : notre implication permanente et totale dans le dossier du Tram avec participation totale à toutes les réunions proposées par la Ville, à toutes les commissions sur ce sujet. Par exemple le dossier "Fisac Tram" ou encore au côté de la CCI du Doubs. Un nombre extrêmement important d’heures ont été investies par notre association sur ce dossier ce qui a représenté un énorme investissement financier pour notre association. L’UCB a également été à l’initiative de dossiers très importants tels que le dossier "Callias" sur l'aide de gestion après des commerces impactés ou le dossier Altéréa avec des propositions de formation aux salariés de ces commerces.
Vous êtes président de l'union des commerçants. Quid de votre avenir aux vues de la vente du magasin Cart Encadrement ?
Mon statut est uniquement Président du Conseil d’Administration. Les statuts de notre association sont précis : seul un adhérent à l’UCB peut être administrateur et avoir une fonction dans le CA. Comme je ne serai plus commerçant, je ne pourrai plus être adhérent donc je ne pourrai plus avoir de poste d’Administrateur au sein du CA. Je présenterai donc ma démission du poste de Président lorsque physiquement mon magasin sera occupé par une autre activité c'est-à-dire dans le courant du mois d’avril 2013.
Au cours des mois suivants, le Conseil d’Administration et surtout le Bureau nommera un ou une Présidente qui devra représenter le Conseil d’Administration et mener la politique définie par celui-ci...
On parle beaucoup en ce moment de désaffection du centre-ville en raison des travaux, mais aussi de l'attractivité des zones commerciales ? Comment voyez-vous l'avenir du commerce au centre de Besançon ?
L’attractivité des zones commerciales est un fait ancien identique sur tout le territoire national et qui se renforce au fil des années au profit des grands groupes. Il suffit de constater la part du commerce réalisée par le commerce dit de périphérie à celui qu’il reste aux commerces de quartiers et de centre-ville. Mais l’attractivité du commerce périphérique n’est pas l’élément n°1 de la baisse de nos chiffres d’affaires actuels.
La désaffection du Centre Ville en raison des travaux du Tram est l’élément que l’UCB avait pointé du doigt dès le début comme problème majeur à anticiper avec des mesures adaptées à cette problématique…
Aujourd’hui, deux études publiées récemment confirment totalement notre analyse soulignant la baisse de fréquentation, les difficultés d’accès aux commerces et le coût prohibitif du stationnement ainsi que le chiffrage de la perte d’emplois sur l’ensemble du parcours du tram, mais également sur l’ensemble du centre-ville et des quartiers.
L’avenir du centre-ville ne dépend vraiment que très peu de nos propres actions, de notre propre volonté à faire bouger les choses. Notre association n’a aucune prise sur les décisions et les orientations prises par nos responsables politiques et économiques. Néanmoins, en tant que spécialistes du commerce, nous savons ce qu’il faudrait faire pour améliorer la situation actuelle du commerce au Centre ville.
Selon vous, quelles sont les solutions ?
Les administrateurs et les adhérents ont depuis longtemps travaillé à la recherche de solutions à cette problématique précise et ont d’ailleurs proposé de très nombreuses pistes d’actions à nos interlocuteurs de la Ville de Besançon. Pour que le commerce Centre Ville puisse continuer à exister il faut mettre en place des actions commerciales et des actions d’animations qui doivent résoudre les deux problématiques fondamentales qui sont :
- La baisse massive de fréquentation du centre-ville par la clientèle qui n’est pas de proximité du centre-ville c'est-à-dire par la clientèle extérieure.
- Les difficultés d’accès à nos commerces et le coût trop important du stationnement permettant à nos clients de venir jusqu’à nous dans des conditions financières raisonnables et acceptables par eux.