"Je souhaite que la jeunesse ait des valeurs et je ne souhaite pas qu'une pièce soit remise dans la machine à chaque rentrée au sujet de la laïcité", a déclaré M. Bouquet mercredi lors de sa conférence de presse de rentrée.
Un uniforme pour "stopper la division"
"Je suis malheureux qu'à chaque rentrée, la France se divise sur ce sujet. S'il faut un uniforme pour stopper la division de la société, on le fera, même si cela a un coût", a-t-il ajouté, affirmant ne pas avoir "de dogme sur ce débat qui s'ouvre".
"Aujourd'hui, nous manifestons notre intérêt. Nous ne connaissons pas encore tout à fait les modalités voulues par le gouvernement" mais "nous réfléchissons à une sorte de paquetage (...) On pourra aussi imaginer par exemple un signe distinctif sur un pull, une chemise."
Une "petite tenue simple ou une veste de costume et une petite chemise"
Selon sa vice-présidente Anaïs Monnier Von Aesch, notamment en charge de l'éducation et des collèges, il pourrait également s'agir d'une "petite tenue simple. Ou une veste de costume et une petite chemise". "En plus d'être pour la laïcité, le port de l'uniforme serait un coup de pouce pour le pouvoir d'achat des parents, mais aussi pour l'économie circulaire", a poursuivi M. Bouquet.
"Nous pourrions réutiliser les uniformes d'une année sur l'autre avec différents élèves, avec la perspective de faire réparer les vêtements dans une ressourcerie", a-t-il encore déclaré, disant souhaiter "qu'on puisse avoir une vraie appartenance à un département, à une école".
Laurent Wauquiez, prêt à "expérimenter le port de l'uniforme"
Egalement chez LR, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, s'est lui aussi déclaré prêt "à expérimenter le port de l'uniforme" dans les lycées de sa région, de même que le président du parti, Eric Ciotti, favorable à son port dans les collèges de son département des Alpes-Maritimes.
Emmanuel Macron s'était dit de son côté favorable à des "expérimentations" et une "évaluation" du port de l'uniforme à l'école, se prononçant plutôt pour une "tenue unique", "beaucoup plus acceptable pour les adolescents". Les modalités de cette expérimentation "dans des établissements volontaires" seront précisées "à l'automne", selon le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal.
(AFP)