"Ce qui est arrivé, c'est plus bête qu'autre chose", a déclaré Jérôme Cordier, maire sans étiquette de cette commune d'environ 1.700
habitants. L'édile a estimé que les faits avaient pu se produire "entre 20H30 et 21H00" et que la tête de l'animal avait été "soit déposée, soit jetée" depuis un véhicule devant le futur lieu de culte, situé dans un secteur peu fréquenté du village en soirée. La présence d'aucune inscription n'a été constatée sur l'édifice, a ajouté M. Cordier. Le vice-président de l'association cultuelle et culturelle de Saint-Valérien, Mohammed Arakik, s'est dit "choqué" par cet acte.
"On ne pensait pas avoir quelque chose comme ça"
La construction de la mosquée, d'une capacité de 80 personnes et visant à remplacer une salle de prière devenue vétuste dans le sous-sol d'une HLM, avait entraîné la pose de pancartes dans le village où était écrit "Pas de mosquée chez nous". "J'avais enlevé les quelques pancartes mais on ne pensait pas avoir quelque chose comme ça (le dépôt d'une tête de sanglier) dans un petit village où les gens sont sympathiques", a déploré M. Arakik, qui s'apprêtait à aller déposer plainte contre X auprès de la gendarmerie. L'ouverture de la mosquée devrait intervenir dès après le passage de la
commission de sécurité.
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Mi-janvier, à Genlis, dans la périphérie de Dijon, des têtes de porc coupées en deux avaient été accrochées aux grilles d'un bâtiment destiné à accueillir un lieu de culte et un centre culturel musulmans. Dans cette affaire, une enquête a été ouverte pour provocation publique à la discrimination ou à la haine raciale.