1000 mètres carrés d'espace de grimpe, des voies montant jusqu'à 16 mètres, des espaces distingués entre compétition et initiation, une structure homologuée projetant d'accueillir des compétitions devant un public de 1000 personnes… Le futur dispositif s'avère ambitieux.
Et pour cause, ses décideurs n'ont pas lésiné sur les moyens. L'Agglomération s'est en effet engagée à verser 1 660 000 euros pour la construction du bâtiment, bien accompagnée par l'association d'escalade Entre Temps. Cette dernière financera à hauteur de 500 000 euros l'installation des murs et des équipements. Le site devrait être opérationnel d'ici 2019, les travaux s'engageant dès juin 2018 et aboutissant, au début de l'année suivante, au montage des murs par Entre Temps.
La salle sera accessible à tous et notamment aux personnes en situation de handicap, simplement en adhérant à Entre Temps – périodiquement ou annuellement. Le site acceptera tous les niveaux de pratique, "dans l'optique d'en faire profiter le plus grand nombre" précise Nathalie Porral, directrice du bureau des sports de la ville. "Une moitié de la structure sera consacrée à la découverte ou au loisir et l'autre moitié sera réservée à la compétition", Entre Temps abritant plusieurs athlètes en équipe de France.
Direction Léo Lagrange
La salle verra le jour au complexe sportif de Montrapon avenue Léo Lagrange. Pour Jean-Yves Pralon, vice-président de l'Agglomération chargé de la culture, du tourisme et des sports, la localisation de la nouvelle structure était une "évidence". "La proximité avec les établissements scolaires – université, lycées, collèges – est un critère essentiel" précise-t-il. "Il offre leur offre de nouvelles possibilités, tout en restant proches des autres installations sportives." En outre, le site dispose déjà d'un parking – "une économie dans les frais de construction loin d'être négligeable " – et sera sur le parcours de la nouvelle Ligne 3 Plus. Autant d'atouts qui en font le candidat idéal.
Objectif Outdoor
Proposée par Entre Temps, l'idée de la création d'une salle d'escalade a immédiatement séduit l'élu. "Le projet s'inscrit dans un projet de long terme du Grand Besançon, à savoir le développement du sport "Outdoor" (escalade, trail, sports nautiques…)" explique-t-il. En effet, depuis quelques années, Besançon est reconnue comme une ville "particulièrement propice" à la pratiques des sports Outdoor (escalade, trails, sports nautiques…). "Notre patrimoine est rare, avec les sept collines environnantes, le Doubs, la proximité du Jura, les espaces verts… Les élus locaux ont décidé de saisir cette chance et de tout faire pour que Besançon soit reconnue comme une ville de l'Outdoor."
L'objectif de cette mutation ? Faire du Grand Besançon "une agglomération attractive et rayonnante. On souhaite que les touristes viennent et restent quelques jours ; qu'ils s'essaient aux nombreuses activités d'Outdoor qu'on leur prévoit. Besançon a une particularité sur laquelle il faut jouer et on va la jouer à fond."
En ce qui concerne l'attractivité touristique, Jean-Yves Pralon est confiant : "En plus d'ajouter une nouvelle corde aux activités dont dispose déjà l'agglomération, ceux qui pratiquent cette discipline dans toute la France cherchent souvent à tester de nouveaux murs d'escalade. Et comme il n'y en a que très peu en France, on essaie de capter ce flux de touristes du sport. "
Un futur bien planifié
Ayant vu dans le développement de l'Outdoor une opportunité, l'agglomération et la ville ont déjà prévu plusieurs chantiers permettant de mettre en avant leurs qualités.
Tout d'abord la mise en place en juin 2018 d'un Festival de l'Outdoor à Micropolis. Il devrait, selon Nathalie Porral, se concrétiser sous la forme d'un salon, mais pas que. "En plus des exposants, on prévoit d'installer des ateliers permettant aux visiteurs de tester les activités en question. On installera par exemple des structures d'escalade, des bassins ou encore des parcours VTT…"
Le Grand Besançon va également travailler sur le site d'Osselle pour en faire un centre aqua ludique. Parmi les chantiers prévus, on retient la création de nouveaux de lieux de baignade, le réaménagement du camping, la construction de petites habitations sur l'eau ou encore l'aménagement d'activités autour du site : triathlon, téléski, randonnées… Le projet étant actuellement en discussion, ces activités sont encore sujettes au débat. Le site devrait cependant être opérationnel courant 2019. "On souhaite créer un lieu de vacances où les gens qui n'ont pas les moyens de partir en vacances puissent se baigner" précise Jean-Yves Pralon.
Enfin, la ville de Besançon a décidé de la rénovation de la piscine Chalezeule. Dès l'été 2018, elle devrait fermer pour ne rouvrir qu'après un an de travaux.