"(…) On nous rabâche les oreilles avec des principes de laïcité qui ne sont pas compris. De vieux démons, des craintes mal gérées bloquent des situations. Récemment une place au Foyer Logement de Vesoul n’était disponible pour une religieuse qu’à la condition qu’elle quitte son habit religieux et son voile" écrit le père Florent Belin. "La presse nous parle en ce moment d’une femme musulmane à qui on a demandé d’enlever son voile, car elle était dans un espace public, tout le monde crie au scandale pour cette femme ! Notre religieuse, elle, a dû se résoudre à trouver un autre appartement ! Qu’est-ce que la laïcité ? C’est donner la possibilité à chacun de pouvoir vivre sa Foi sans que cela nuise à quiconque. Je ne pense pas que le voile d’une religieuse puisse nuire, car il n’est pas le signe d’une soumission, mais d’une consécration !"
France Bleu Besançon explique que cette religieuse septuagénaire, qui a passé toute sa vie dans un couvent dans la Drôme, a décidé de revenir dans sa région, la Haute-Saône. Elle s'est préparée à venir à Vesoul depuis octobre 2018 pour qu'en janvier 2019, aucune place ne lui soit attribuée. Elle est a alors sur une liste d'attente et vit, en attendant, au presbytère.
"Tout signe ostentatoire d'appartenance à une communauté religieuse ne peut être accepté"
C'est en juillet dernier que le CCAS lui adresse un courrier dans lequel la commission d'attribution lui informe que sa demande est acceptée et qu'une proposition lui sera faite dès que possible. Cependant, le courrier précise des conditions publiées par France Bleu Besançon : "au sein de nos structures nos résidents peuvent avoir des préférences et convictions et celles-ci doivent être respectées" et que "dans le respect de la laïcité tout signe ostentatoire d'appartenance à une communauté religieuse ne peut être accepté en vue d'assurer la sérénité de toutes et de tous".
Des conditions que la dame de 70 ans refuse après avoir passé sa vie entière portant le voile et l'habit religieux.
(Source : France Bleu Besançon – lire l'article et les détails de cette affaire sur www.francebleu.fr/infos/societe/)