Benoit Vuillemin, chef d'entreprise installé à Besançon et à Dijon, est à l'origine de cette pétition. Pour lui : "c'est un sujet qui concerne l'ensemble des Bisontins." L'idée étant de "leur donner la parole pour défendre leur ville et dire que tout n'est pas perdu".
Ce membre de la société civile, qui ne se réclame d'aucun parti politique, tient avant tout à dénoncer "la petite cuisine politique entre amis au détriment de l'intérêt général. Besancon doit garder son statut de grande ville de France et de capitale régionale économique."
S'il reconnait que le tribunal de commerce spécialisé ne traitera qu'une trentaine d'affaires et peut donc être un enjeu mineur, il regrette l'effet boule de neige. "La Banque de France, l'ADEME, l'ARS, Vinci, le siège de la Poste... on déshabille complètement Besançon ! La promesse de la répartition administrative n'est pas tenue."
"On fait du Besançon bashing, c'est insupportable !"
Cet ancien candidat aux législatives de 2012 dans le Doubs (à l'époque aussi sans étiquette), s'inquiète de voir toutes les grosses entreprises quitter sa capitale de coeur. "On fait du Besançon bashing, c'est insupportable !"
Tout aussi inadmissible selon lui dans l'affaire de l'implantation de ce tribunal : le fait qu'une décision a pu "être détricotée sur simple intervention de François Rebsamen auprès du Président."
"Je n'ai rien contre lui, mais c'est ce genre de procédé dont les Français ne veulent plus."
Problème d'un remariage
Benoit Vuillemin précise toutefois qu'il ne s'agit pas d'un pétition contre Dijon, les deux villes doivent bien "aller main dans la main". Et d'ajouter : "le divorce s'est mal passé, aujourd'hui on recompose une famille, il faut le faire correctement dans un juste partage des tâches."
Il invite ainsi "tous ceux qui aiment Besançon et qui croient en son avenir au cœur de l'Europe", à signer et faire signer cette pétition. Et pourquoi pas à la relayer sur les réseaux sociaux.
Ouverte dans la soirée du 9 mars, la pétition compte actuellement 300 signataires.