Certains dessins, partitions de danse n’ont jamais été exposées au grand public. Jusqu’au 21 septembre 2025, le musée des Beaux-Arts de Besançon présente l’art de la danse sous un angle tout à fait original. Si tout le monde a déjà vu des performances scéniques, il est parfois difficile de deviner le travail mené en amont.
"Chorégraphies. Dessiner, danser" donne à voir des partitions insolites dans le but d'aider à la danser, mais aussi de protéger les droits d'auteur avec les codes mis en place par Saint-Léon appelée "La sténographie, où l’art d'écrire promptement la danse". D'autres partitions sont également visible au fil du parcours comme celles de Dany Lévêque et Angelin Preljocaj sur Le Lac des Cygnes.

À travers six salles, l’exposition amène le visiteur sur plusieurs thèmes tels que :
- L’écriture du mouvement,
- Le lien entre le dessin et la danse dans la société,
- Le dessin comme outils de création chorégraphique,
- La danse contemporaine,
- La question de l’abstraction,
- La danse comme outils de transmission, comme un souvenir.
L’écriture de la danse comme fil conducteur
Dans la première salle, le visiteur entre dans un espace où la danse est un système de notation. Dans une représentation de Lou Cantor sous la direction de Mickaël Phelippeau, la notation au sol est intégrée à la danse qui est intégrée à une représentation scénique.
Il s’agit également de "transmettre des savoirs et savoirs faire", précise Pauline Chevalier, maîtresse de conférences à l’université Marie et Louis Pasteur.

Dans la seconde salle, on se retrouve plongée dans l’histoire de la danse avec notamment des photos d’époque et des publicités annonçant un bal…Le visiteur est toute simplement dans l’univers de la danse en société avec une "pratique de loisir qui se répand ai 18e siècle", explique Amandine Royer, conservatrice des arts graphiques au musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon.

Le visiteur se retrouve face à la naissance du ballet romantique dans la troisième section avec le début des codes de la danse classique ou encore l’utilisation d’un tableau peint comme "modèle de chorégraphie". Le musée l’illustre avec une œuvre de Jean Audran d’après Charles Le Brun.

La quatrième salle plonge le visiteur dans les carnets de travail des artistes "pour montrer que le dessin est partout, à tous les stades de la création", souligne Pauline Chevalier.
L’absurde s’invite dans la cinquième salle avec une installation de Myriam Gourfink ou encore le travail d'Ola Maciejewska, toutes les deux représentées grâce au mécénat Dance Reflection by Van Cleef & Arpels. Elles se produiront samedi 19 avril 2025 lors d’une performance au musée.

Enfin, la dernière salle amène à redécouvrir les danses traditionnelles, comme un souvenir. On trouvera ainsi des danses bretonnes, franc-comtoises ou encore le travail de Dominique Brun qui était "en rupture avec la danse de l’époque", explique Amandine Royer.

Pour terminer en beauté, le jeu "La machine" est proposée pour clôturer la visite.

À vos marques, prêts ? Dansez…
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Comme nous vous en informions mercredi 9 avril, une performance artistique ayant pour but de réunir un maximum de Bisontines et Bisontins se tiendra vendredi 18 avril prochain place de la Révolution à Besançon dans le cadre de l’inauguration de l’exposition ”Chorégraphies” au musée des Beaux-Arts et d’Archéologie. Étienne Rocherfot, chorégraphe bisontin reconnu à l’international, s’unit avec plusieurs compagnies de danse pour créer ce moment hors du commun.