La première de ces messes a eu lieu ce mardi 9 janvier 2018 à la mi-journée, un mois après les obsèques de Johnny, en présence de quelque "300 personnes" contre "une cinquantaine" de fidèles en temps normal, a précisé le curé de la Madeleine, le père Bruno Horaist.
Il s'agissait d'une des deux messes quotidiennes célébrées en semaine dans cette église. La liturgie et la musique prévues n'ont pas été modifiées pour l'occasion. Comme c'est possible pour n'importe quel défunt, le célébrant a simplement ajouté une intention particulière pour Johnny Hallyday, mort le 5 décembre à 74 ans.
- "Je ne suis pas du tout fan de Johnny, mais je regarde ce qui se passe, et je m'aperçois que des gens sont en attente de quelque chose. Je leur propose ce que je suis en mesure de leur offrir, un espace de paix et de prière", a fait valoir le père Horaist.
Des fans "apportent des fleurs" sur la volée de marches qui mène au monument néoclassique, d'autres "font brûler des cierges", selon le prêtre. "Et on en est au cinquième livre d'or !" Du fait que la dépouille de la star est inhumée non pas en métropole mais sur l'île antillaise de Saint-Barthélemy, le père Horaist estime que "c'est la Madeleine le lieu de mémoire" de ses fans.
"C'est mon rôle d'accueillir toute personne qui entre dans mon église. Je ne cherche pas à en rajouter, mais à les accueillir le mieux possible", dit-il. "Je suis né catholique et mourrai catholique", avait dit Johnny Hallyday, qui parlait peu de sa foi chrétienne mais la portait ostensiblement en pendentif, un Jésus guitariste sur une croix pectorale.
La Madeleine va-t-elle facturer chaque "offrande de messe" (17 euros par unité, selon le site internet du diocèse de Paris) à la famille de Johnny ? Non, "c'est offert par la paroisse", précise le père Horaist.