Les revendications n’ont pas bougé. Les sages-femmes souhaitent la reconnaissance du caractère médical de leur profession. « Une valorisation de notre profession est indispensable si nous voulons que les femmes françaises puissent continuer à être accompagnées et prises en charge correctement…«
Pour l’organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONFSS), la profession connaît « une crise sans précédent » entraînant des difficultés démographiques qui n’iront qu’en s’aggravant, en hospitalier comme en libéral, mais aussi au sein de la formation initiale. « Difficultés de recrutement dans les maternités, impossibilité de se faire remplacer en libéral, places vacantes en formation, 10 % de non diplômé.e.s en fin de cursus, passerelles et reconversions professionnelles, le métier de sage-femme attire de moins en moins… » déplore l’ONFSS.
« On vous fait naître, il faut nous reconnaître »
Une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a été lancée à l’issue de la réunion de travail au ministère de la Santé, mais les échanges du 24 février 2021 ont été jugés « décevants » par l’ONSSF. Le mouvement de grève se poursuit « jusqu’à ce que le gouvernement entende nos revendications…«
En Franche-Comté, les sages-femmes s’étaient déjà mobilisées le 26 janvier dernier. Elles sont à nouveau appelées à un rassemblement devant l’ARS à La City avant une marche qui passera par la préfecture du Doubs en passant par la Mairie et différentes permanences d’élus. Une délégation sera reçue par le sénateur Jean-François Longeot.