Le corps de cette femme rousse d'une vingtaine d'années avait été découvert par des bûcherons, le 15 décembre 2016, dans un bois de la commune du Frasnois. Elle était morte, non pas des coups de couteau, destinés à faire souffrir plus qu'à tuer, mais des nombreux coups qui avaient brisé ses dents et les os de son visage.
Malgré la diffusion de son portrait-robot 3D, réalisé par la gendarmerie d'après une reconstitution faciale, personne n'a signalé sa disparition. Son ADN, transmis à une vingtaine de pays européens pour être comparé à leurs fichiers n'a pas non plus permis de l'identifier.
Comme le veut la procédure dans ce genre d'affaire criminelle, le parquet de Lons-le-Saunier, initialement en charge de l'enquête préliminaire, s'est dessaisi au profit du pôle de l'instruction de Besançon. Les éléments matériels recueillis par les enquêteurs "justifient l'ouverture d'une information judiciaire pour meurtre", a indiqué à la presse la procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot, mercredi 22 février 2017. Le parquet n’a pas retenu, à ce stade, la préméditation. Les investigations ont été confiées au juge d'instruction bisontin Rodolphe Uguen-Laithier.
"Des éléments matériels recueillis sur place par les enquêteurs pourraient permettre de faire progresser l'enquête vers de possibles pistes", a estimé Mme Roux-Morizot, sans donner la nature de ces éléments, pour préserver l'enquête.
Mais si les enquêteurs de la section de recherches et du groupement de gendarmerie du Jura ont "du grain à moudre", selon la magistrate, l'identification formelle de la victime et de son meurtrier n’est pas pour l’instant d'actualité.