Une hausse plus modérée que les années précédentes
Si cette augmentation paraît alarmante, elle est toutefois plus modérée que les deux années précédentes : +63% en 2021 et +21% en 2022. ''De la mise en place de la loi du 3 août 2018 à la fin 2023, environ 11 300 infractions d’outrage sexiste ont été enregistrées en France par la police et la gendarmerie nationales, dont 3 400 en 2023''
''Depuis le décret d’application du 1er avril 2023, l’outrage sexiste et sexuel aggravé est désormais considéré comme un délit et plus comme une contravention. En 2023, 78 % des outrages sont des contraventions sans circonstance aggravante ( "outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne"). ''
Ces infractions sont majoritairement commises dans l'agglomération parisienne (8.5 outrages sexistes pour 100 000 habitants en 2023) et dans les grandes villes de plus de 200 000 habitants ( 5 outrages pour 100 000 habitants).
Les chiffres sur le périmètre de la police nationale
- 1400 victimes ont été enregistrées en 2023
- Les victimes d'outrage sexiste et sexuel sont majoritairement des femmes (88%), le plus souvent âgées de moins de 30 ans.
- Les auteurs sont quasi-exclusivement des hommes (97%)
- En 2023, 14% des infractions enregistrées pour outrage sexiste et sexuel ont été commises dans les transports en commun (Hors procès-verbal électronique).
Des violences rarement signalées
Le communiqué nous rappelle que les outrages sexiste et sexuel enregistrés par les services de police et de gendarmerie ne représentent qu'une partie des violences contre les femmes dans l'espace public et que ces infractions ne donnent que très rarement lieu à un signalement.
Selon l'enquête Virage de l'Institut national d'études démographiques réalisée en 2015 ''une femme sur quatre (25 %) et un peu plus d’un homme sur dix (14 %) ont déjà subi au moins un acte de violence dans l’espace public au cours de l’année''.