Déboutée en août, la famille Ramadani a fait un recours auprès de Manuel Valls. Une première assignation à résidence leur avait été notifiée. Elle avait été prolongée pour 45 jours le vendredi 30 août dernier.
Ce mercredi 4 septembre à 6h du matin, la famille a été arrêtée à son domicile par la police d'après Patrice Salzentstein, membre de RESF. La maman se serait débattue, manquant de tomber par une fenêtre. Les policiers seraient restés une heure et demie.
Les parents et leurs deux plus jeunes filles auraient été transférés depuis Montbéliard jusqu'à Besançon. Ils n'étaient pas au commissariat de Besançon comme l'avait cru initialement la RESF, mais dans un CHRS (centre destiné à accueillir des SDF) au "Forum" derrière l'espace Planoise à Besançon.
Mercredi soir, ils ont dormi à l'hôtel des baladins à Besançon. "Si leur nuit d'hôtel est payée, on ne sait pas s'ils ont été nourris ou s'ils ont de l'argent avec eux" souligne Patrice Salzentstein.
Ce jeudi matin, vers 9h, la famille s'est rendue au commissariat de Besançon pour signer des documents. La plus âgée des filles reste encore introuvable. La police continue ses recherches. Tant qu'elle n'est pas retrouvée, la famille ne pourra pas être expulsée.
"Ils ont toute leur famille ici. Ils n'ont plus rien au Kosovo ! Leur maison est brûlée là-bas !" raconte Colette Faivre, membre de RESF Montbéliard, "tout ce qui les attend là-bas c'est la mort".