En dix ans, le travail frontalier s’est fortement développé faisant passer le nombre de navetteurs de 19 200 à 32 300. La quasi-totalité d’entre eux (97 %) empruntent leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail. Cette forte croissance du nombre de frontaliers associée à un usage massif de la voiture entraînent un trafic routier important aux heures de pointe, en particulier à proximité de la frontière où plus de 5 000 frontaliers transitent chaque jour sur certains tronçons, à l’image du Col des Roches ou de l’axe Pontarlier-Vallorbe.
Les flux les plus importants proviennent ainsi des communes de résidence très bien reliées et situées à moins de 30 km de la frontière et des pôles industriels principaux. Ainsi, Le Locle et La Chaux-de-Fonds accueillent chaque jour la moitié des actifs résidant à Villers-le-Lac et un tiers de ceux de Morteau et des Fins. Afin de lutter contre l’augmentation de ces flux, les collectivités de l’Arc jurassien encouragent depuis 2011 la pratique du covoiturage au travers d’un dispositif de promotion en partenariat avec les entreprises.
Selon l'étude de l'Ostaj, la moitié de frontaliers met plus de 42 minutes pour se rendre quotidiennement au travail sur les trajets pendulaires et exerce à plus de 35 km de leur domicile. " C'est 21 km de plus que les autres actifs de l'Arc jurassien français travaillant en dehors de leur commune de résidence" note l'étude.
Seulement 3 % des frontaliers de l'Arc jurassien se rendent sur leur lieu de travail en transports en commun. Une faible part néanmoins plus importante qu'il y a dix ans, l'utilisation des transports collectifs dépendant davantage de l’existence d’une liaison entre le lieu de domicile et celui de travail que de la distance les séparant.
Nombre de travailleurs frontaliers et distance médiane parcourue pour les dix trajets domicile-travail les plus fréquentés dans l'Arc jurassien