Sept autres prévenus comparaissent devant le tribunal correctionnel d'Auxerre, pour acquisition, offre ou cession non autorisée de stupéfiants ou de complicité. Parmi les prévenus, figure le conjoint de Farah Ziani, Jérémy C., actuellement en détention provisoire. "Le couple avait un train de vie largement supérieur à ses revenus", a expliqué le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily.
À l'origine de l'enquête, une "dénonciation" qui a conduit à une perquisition à Beines (Yonne), où ont été retrouvés 1.600 grammes d'héroïne. Dans cette affaire de trafic de drogue, s'écoulant du 1er mars au 14 décembre 2020, Farah Ziani est en particulier accusée de blanchiment.
Le 10 mars 2022, cette conseillère municipale avait été condamnée dans le cadre d'une affaire d'escroquerie par le tribunal correctionnel d'Auxerre à quatre mois de prison avec sursis et une peine d'inéligibilité de cinq ans. L'élue, qui était accusée d'avoir dérobé 10.000 euros à une cliente, en octobre 2020, à l'époque où elle exerçait dans une agence immobilière, a fait appel en dénonçant "une accusation sans fondement". Cet appel est suspensif de la condamnation intervenue en mars 2022.
Mme Ziani, 42 ans, a refusé de se mettre en retrait de son groupe d'opposition "L'assurance d'une transition sereine", une formation réunissant écologistes, socialistes et marcheurs face au maire LR d'Auxerre, Crescent Marault.
Ce nouveau procès est prévu pour durer trois jours. La peine encourue pour trafic de stupéfiants va jusqu'à dix ans de prison, cinq pour le blanchiment.
(AFP)