"La ville constate qu'elle n'a pas les moyens d'assurer des conditions d'accueil dignes aux réfugiés syriens et qu'un accueil massif aurait pour conséquence de détériorer l'équilibre social de la ville", a déclaré Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans, dans un communiqué.
"L'équilibre social reste fragile et la saturation des structures d'accueil ne permettent pas de répondre à un afflux massif sur le territoire de la commune", mais la municipalité "pourra ajuster sa position à la marge, en fonction de demandes réelles exprimées par la préfecture", a-t-elle ajouté.
En région Rhône-Alpes, le député-maire de Roanne avait attiré l'attention lundi en annonçant qu'il était d'accord pour accueillir des réfugiés, mais à condition qu'ils soient chrétiens. "Ce que je souhaite, c'est qu'on puisse avoir l'absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés. C'est la raison pour laquelle demander à ce que ce soit des chrétiens peut représenter une garantie suffisante", avait déclaré Yves Nicolin (Les Républicains).
Cette demande a été condamnée par le gouvernement, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve la jugeant mardi "funeste".
Mardi soir, une petite commune d'Isère d'environ 8.000 habitants a adopté une position similaire à celle de Roanne. "Charvieu-Chavagneux mettra en oeuvre les conditions nécessaires à l'accueil d'une famille de réfugiés" mais "ledit accueil est réservé à une famille de culture et de religion chrétienne", déclare le conseil municipal dans une délibération adoptée à l'unanimité transmise à l'AFP.
Dans son texte, la municipalité divers droite justifie sa position exclusive en invoquant la demande du pape qui "a invité les paroisses catholiques d'Europe à accueillir chacune une famille de réfugiés".