La clinique du Nohain de Cosne-Cours-sur-Loire a été placée "en redressement judiciaire dès aujourd'hui, dans l'éventualité d'une reprise", a indiqué à l'AFP la déléguée CFDT Christelle Sureau, précisant que la juridiction avait "refusé la liquidation" demandée par les propriétaires.
"C'est une très bonne nouvelle, on va gagner du temps", a ajouté Mme Sureau, alors qu'une centaine d'emplois est en jeu, dont plus des trois quarts en CDI. Une mandataire judiciaire a été nommée et une prochaine audience est prévue au tribunal de commerce de Nevers le 16 décembre.
L'activité de chirurgie déjà suspendue depuis une semaine
L'Agence régionale de Santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté avait suspendu mercredi l'activité de chirurgie pour "manquements" à la sécurité, donnant un délai de six mois à l'établissement pour remédier aux dysfonctionnements. Mais le propriétaire avait alors annoncé vouloir fermer complètement la clinique et l'ARS avait indiqué, dès vendredi, chercher une solution de reprise.
"Des conditions de fonctionnement susceptibles de mettre en danger la sécurité des patients"
Quelque 1.500 personnes avaient défilé samedi après-midi dans cette commune de 10.000 habitants pour protester contre la fermeture l'établissement, notamment des personnels et de nombreux élus du département mais aussi de l'Yonne et du Cher. La décision de suspension annoncée mardi par les autorités sanitaires concernait "l'hospitalisation complète comme la chirurgie ambulatoire" et faisait suite à des constats, après plusieurs inspections, "caractérisant des conditions de fonctionnement susceptibles de mettre en danger la sécurité des patients".
L'ARS avait précisé que la mesure ne concernait pas les activités d'imagerie conventionnelle et de scanner, ni les missions de service public assurées par le centre hospitalier auquel la clinique est adossée : accueil des urgences, SMUR et médecine.
Lundi soir, l'activité de chirurgie restait suspendue. La radiologie était quant à elle ouverte le jour, mais pas la nuit, selon la syndicaliste CFDT Christelle Sureau, ajoutant que la préfecture devait prendre lundi soir une réquisition en vue d'une ouverture nocturne.
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L'établissement avait déjà vu sa maternité suspendue, fin 2017, en raison du manque de personnel, avant qu'elle soit définitivement fermée quelques mois plus tard, remplacée par un centre périnatal de proximité.